Quelle parade de danses que celles mises en scène par Thomas Jolly avec la complicité de la chorégraphe Maud Le Pladec, directrice de la danse des cérémonies des Jeux olympiques (JO) de Paris 2024 ! Au diapason de la bande-son variété-disco-pop et des tendances actuelles sur les plateaux, ce catalogue télescopait classique, contemporain, music-hall, French cancan, hip-hop et autres styles urbains.
Jusqu’à la danse verticale de la compagnie historique Retouramont qui a pris d’assaut les échafaudages de Notre-Dame. Quant aux fabuleux experts en portés acrobatiques de la compagnie XY sous la houlette de Rachid Ouramdane, à la tête du Théâtre national de Chaillot, ils ont envahi le Pont-Neuf sur lequel planait le funambule Nathan Paulin à 34 mètres de haut.
Pas moins de 2 000 artistes ont participé à cette fête. Sous une pluie battante ! Mille bravos ! Parmi eux, les interprètes du Malandain Ballet Biarritz, du Ballet de Lorraine, de l’Opéra national du Rhin, de celui de Bordeaux ainsi que du Conservatoire national supérieur de danse et de musique de Paris, étaient réunis, avec une équipe de pompiers de Paris, dans le tableau aquatique imaginé par Maud Le Pladec au pied du tribunal de commerce.
Particulièrement réussie, la séquence hip-hop et electro – l’electro est la seule danse urbaine française – a été assurée par la compagnie Mazelfreten. Sous la direction de Brandon « Miel » Masele, invraisemblable performeur électro dont le jeu de bras rapide et désarticulé a tout d’un tourniquet de folie, et de Laura « Nala » Defretin, référence hip-hop, la troupe, fondée en 2016, a dépoté dans des envolées d’énergie contagieuse.
Faire dialoguer le geste et la musique
Deux étoiles de l’Opéra national de Paris ont par ailleurs fait une apparition. Entre l’Afrique du Sud où il a dansé avec le Joburg Ballet en juin et la Corée du Sud où il vient de participer à un gala avec ses amis de l’Opéra national de Paris, Guillaume Diop, également juré du deuxième épisode de « Drag Race France », a livré une performance un brin restreinte sur une plate-forme posée sur les toits de l’Hôtel de Ville.
Germain Louvet, lui, a bondi sur le catwalk du défilé de mode où se sont croisés Princess Madoki, reine du waacking, danse surgie dans les années 1970, au cœur des boîtes de nuit de Los Angeles, le vertigineux breaker Bboy Haiper avec ses béquilles, la jeune krumpeuse canadienne Adeline Kerry Cruz et son mentor le krumpeur Jr Maddripp interprètes dans le spectacle Silent Legacy, de Maud Le Pladec.
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