Les informations personnelles ont été diffusées vendredi sur une chaîne de la messagerie cryptée Telegram.
Elles concernent des résultats d’analyses sanguines ou des identifiants et des mots de passe pour accéder à différents services.
Ce vol de données a conduit l’Office anti-cybercriminalité français à engager des actions pour obtenir leur retrait des supports concernés.
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Jeux Olympiques de Paris 2024
C’est une pratique qui consiste à révéler des informations permettant d’identifier quelqu’un en ligne. Son nom ? Le « doxxing ». Des données personnelles sensibles concernant des athlètes israéliens participant aux Jeux olympiques de Paris ont été divulguées illégalement, vendredi 26 juillet, sur des réseaux sociaux, a appris l’AFP samedi de sources policières et proches du dossier.
Ces informations, notamment des résultats d’analyses sanguines ou des identifiants et des mots de passe pour accéder à différents services, ont été diffusées vendredi en milieu d’après-midi sur une chaîne de la messagerie cryptée Telegram, a précisé une source policière. La veille, selon cette même source, d’autres données concernant des athlètes israéliens ayant été ou étant militaires avaient été aussi divulguées de manière illicite sur des réseaux, dont Telegram.
Ce « doxxing » a été signalé sur la plateforme de signalement de contenus illicites sur Internet Pharos, intégrée à l’Office anti-cybercriminalité (Ofac) français. Il a conduit l’Ofac à engager des démarches pour obtenir la suppression des contenus concernés des réseaux concernés, selon une source proche du dossier. Mais cette démarque est compliquée : nombre de plateformes refusent de répondre à ces demandes de suppression, relève une autre source proche du dossier.
Des menaces potentielles « d’attaques terroristes »
Jeudi, Israël avait mis en garde la France contre des menaces potentielles « d’attaques terroristes » contre ses athlètes et ses touristes par des groupes soutenus par l’Iran pendant les Jeux olympiques de Paris. « Certains cherchent à nuire aux festivités de cet événement joyeux », avait écrit le ministre israélien des Affaires étrangères, Israël Katz, à son homologue français démissionnaire, Stéphane Séjourné, dans une lettre datée de jeudi dont une copie a été communiquée aux médias.
« Nous disposons actuellement d’évaluations de menaces potentielles émanant de groupes terroristes iraniens et d’autres organisations terroristes visant à perpétrer des attaques terroristes contre des membres de la délégation israélienne et des touristes israéliens pendant les Jeux olympiques », avait ajouté Israël Katz. Par ailleurs, Israël a accusé jeudi l’Iran de « terrorisme numérique » visant à « susciter la peur » parmi la délégation israélienne aux Jeux de Paris.
La France a mis en place un vaste dispositif de sécurité pour garantir la sécurité des JO (26 juillet – 11 août). Les athlètes israéliens sont particulièrement concernés : ils seront escortés « 24h/24, de la première seconde où ils mettront le pied en France jusqu’à leur départ », par des militaires du GIGN, avait annoncé le ministre démissionnaire de l’Intérieur Gérald Darmanin le 22 juillet. Cette équipe agit en renfort des services israéliens déjà mobilisés.