mardi, juillet 2

La Fédération russe de judo n’enverra aucun représentant pour les Jeux olympiques de Paris.
L’instance évoque ce samedi les « conditions humiliantes » fixées par le Comité international olympique (CIO) pour permettre aux judokas russes de participer à la compétition.
Quatre d’entre eux avaient pourtant été sélectionnés pour défendre leurs chances sous bannière neutre.

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Jeux Olympiques de Paris 2024

Pas de judokas russes cet été à Paris. La Fédération russe de judo a annoncé ce samedi qu’elle n’enverrait aucun représentant pour les épreuves de ce sport lors des Jeux olympiques 2024. Une déclaration qui intervient après la publication de la nouvelle liste de sportifs russes ou biélorusses autorisés par le CIO à participer à la compétition sous bannière neutre. « Sur les 17 judokas qui avaient obtenu une qualification olympique, le CIO n’a autorisé que quatre d’entre eux à participer, a déploré la fédération russe dans un communiqué. Sans les athlètes russes, les compétitions de judo aux Jeux seront incomplètes.« 

Si 17 judokas russes avaient obtenu suffisamment de points pour être qualifiés, seuls 14 auraient pu aller à Paris : en effet, chaque nation peut engager un seul judoka par catégorie de poids (sept catégories féminines, sept masculines). Mais seule une poignée avait finalement été retenue. « L’équipe nationale russe de judo n’acceptera pas ces conditions humiliantes« , a ainsi insisté la Fédération russe. L’instance estime que « de telles actions du CIO sapent la crédibilité du mouvement olympique » et « détruisent le statut des Jeux olympiques en tant qu’événement sportif le plus important » au monde.

Un soutien à la guerre russe en Ukraine problématique

La figure de proue du judo russe, Inal Tasoev, ne faisait pas partie de cette sélection. En 2023, ce dernier avait été battu par Teddy Riner en finale des Mondiaux en +100kg, avant de finalement être sacré co-champion du monde après un imbroglio arbitral. Tout comme l’autre poids lourd russe Tamerlan Bashaev, qui avait battu le champion français aux Jeux de Tokyo, il faisait partie d’une liste dressée par le gouvernement ukrainien des sportifs russes ayant supporté selon lui l’invasion de l’Ukraine.

Or, pour être invités aux JO en tant qu' »athlètes individuels neutres », les judokas russes ont dû à la fois franchir l’obstacle des qualifications et un double contrôle, par les fédérations internationales puis le CIO, de leur absence de soutien actif à la guerre en Ukraine et de lien avec l’armée de leur pays. L’organisation olympique avait initialement décidé de bannir totalement les sportifs russes de la compétition en France, avant d’autoriser leur retour progressif sous de strictes conditions.

Finalement, seuls 20 participants russes ou biélorusses ont pour le moment confirmé leur présence pour les JO de Paris. Parmi eux, les joueurs de tennis Daniil Medvedev, déjà titré à l’US Open, et Mirra Andreeva, étoile montante du tennis russe. Plusieurs lutteurs et cyclistes devraient aussi être présents, tout comme Anzhela Bladtceva, vice-championne du monde de trampoline en titre.


T.A. avec AFP

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