Paris a dénoncé ce mardi 23 décembre au soir « avec la plus grande fermeté » les sanctions visant cinq personnalités européennes engagées pour une stricte régulation de la tech et contre la désinformation en ligne, dont l’ancien commissaire européen, le Français Thierry Breton.
« La France dénonce avec la plus grande fermeté la restriction de visa prise par les États-Unis à l’encontre de Thierry Breton, ancien ministre et commissaire européen, et quatre autres personnalités européennes », déclare le chef de la diplomatie française dans un message posté sur X.
« Les peuples de l’Europe sont libres et souverains et ne sauraient se faire imposer par d’autres les règles s’appliquant à leur espace numérique », souligne Jean-Noël Barrot.
De son côté, l’ancien commissaire européen s’est adressé aux Américains sur X, affirmant que « la censure n’est pas là où vous le pensez ». « Un vent de maccarthysme souffle-t-il à nouveau? », a avancé Thierry Breton.
Les agissements de ces personnes, qui se voient interdites de séjour aux États-Unis, s’apparentent à de la « censure » au détriment des intérêts américains, a justifié l’administration Trump dans un communiqué.
Des « actes flagrants de censure extraterritoriale »
« Depuis trop longtemps, les idéologues européens mènent des actions concertées pour contraindre les plateformes américaines à sanctionner les opinions américaines auxquelles ils s’opposent », a fustigé le chef de la diplomatie américaine, Marco Rubio, sur X.
« L’administration Trump ne tolérera plus ces actes flagrants de censure extraterritoriale », a-t-il ajouté, dénonçant « un complexe industriel mondial de la censure ».
L’annonce des sanctions s’est déroulée en deux temps: d’abord, un communiqué du département d’État évoquant cinq individus sans les nommer, puis le message de Marc Rubio sur X.
Le président américain Donald Trump mène une offensive d’envergure contre les règles de l’Union européenne sur la tech qui imposent aux plateformes des obligations en particulier de signalement de contenus problématiques, ce que les États-Unis jugent comme des atteintes à la liberté d’expression.
L’UE dispose de fait de l’arsenal juridique le plus puissant au monde pour réguler le numérique.
Article original publié sur BFMTV.com




