mercredi, janvier 8

Le ministre des affaires étrangères français, Jean-Noël Barrot, a appelé mardi 7 janvier les ressortissants français à ne pas se rendre en Iran jusqu’à « la libération complète » des détenus français dans ce pays. « La situation de nos compatriotes otages en Iran est tout simplement inadmissible, ils sont détenus injustement depuis plusieurs années dans des conditions indignes », a déclaré le ministre lors de la conférence des ambassadeurs, assurant que Paris ne les oubliait pas « une seule seconde ».

« Depuis l’élection du président [iranien Massoud] Pezeshkian et malgré nos efforts d’engagement au plus haut niveau, leur situation s’est dégradée », a poursuivi M. Barrot. « Je le dis aux autorités iraniennes : nos otages doivent être libérés. Nos relations bilatérales et l’avenir des sanctions en dépendent. Et jusqu’à la libération complète de nos otages, je demande à nos compatriotes de ne pas se rendre en Iran », a-t-il déclaré.

« Otages d’Etat »

Cécile Kohler et Jacques Paris, un couple de Français, sont détenus en Iran depuis mai 2022 et accusés par les autorités d’« espionnage », ce que leurs proches démentent. Un troisième Français, prénommé Olivier mais dont le nom de famille n’a pas été rendu public, est également emprisonné en Iran depuis 2022. Paris qualifie ces prisonniers d’« otages d’Etat ».

L’Iran, qui détient plusieurs ressortissants occidentaux ou binationaux, est accusé par leurs soutiens et des ONG de s’en servir comme monnaie d’échange dans des négociations d’Etat à Etat. Une jeune journaliste italienne, Cecilia Sala, a été arrêtée à Téhéran le 19 décembre au cours d’un voyage professionnel. L’Iran l’accuse d’avoir « enfreint les lois ». Rome a dénoncé une arrestation « inacceptable ».

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Le Monde avec AFP

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