Une vingtaine de supportrices de l’AS Saint-Etienne se sont plaintes de fouilles intrusives lors d’un déplacement avec leur club.
Pour la première journée de Ligue 1, ce samedi 17 août, leur club affrontait Monaco.
Aucune plainte n’a été déposée à ce stade.
La soirée a très mal commencé pour ces supportrices des Verts. Dans le cadre de la première journée de la saison, ce samedi 17 août, l’AS Saint-Etienne s’est rendu à Monaco. Si les supporters de l’ASSE se sont déplacés en nombre pour ce premier match de la saison qui a signé le retour de Saint-Etienne en Ligue 1, une vingtaine de supportrices se sont plaintes de fouilles intrusives pour rentrer dans le stade.
Visiblement, vous avez été nombreuses à subir des fouilles abusives lors de #ASMASSE Nos DM sont ouverts pour récolter vos témoignages. Vous pouvez aussi contacter @Supporters_ASSE En France, comme à Monaco, la dignité humaine ne s’arrête pas aux portes d’un stade ! — Association de Défense des Supporters Stéphanois (@AD2Sasso) August 19, 2024
« Nous avons recueilli une vingtaine de témoignages concordants », a précisé à l’AFP Thomas Granger, directeur de la communication du club, ajoutant qu’une partie pourrait être exploitable par la justice. Dans un message publié dès le lendemain du match sur le réseau social X, une internaute décrivait notamment des « palpations plus que poussées des parties intimes, mains dans la culotte et le soutien-gorge pour certaines femmes… » lors des contrôles d’accès au stade Louis-II, où avait lieu le match.
Le site spécialisé dans l’actualité du club « En vert et contre tous » a également rapporté plusieurs témoignages. « Je suis sidérée et choquée de cette fouille, étant une supportrice de l’ASSE abonnée, je connais les fouilles, ce n’était pas la première et ce ne sera pas la dernière cependant, c’est la première fois que je sens mon intimité violée », a souligné l’une des concernées. Selon l’ASSE, une majorité de témoignages viennent de femmes évoquant des gestes similaires incriminant au moins une policière.
Thomas Granger a indiqué que le club s’est mis « en lien avec l’AS Monaco » et a « demandé à la police monégasque de conserver les images de vidéosurveillance ». Aucune plainte n’a encore été déposée à ce stade. « Pour l’heure, l’ASSE n’est pas constituée partie civile mais elle le fera si des femmes portent plainte ou si des procédures sont engagées », a néanmoins fait savoir Thomas Granger.
L’AS Monaco a indiqué avoir été informée par l’AS Saint-Etienne de l’existence de ces témoignages. « Nous avons transmis cette information à la Sûreté publique », a ajouté le club, assurant avoir « toujours attaché une importance toute particulière à l’hospitalité ». Le parquet de Monaco n’a pas communiqué sur l’affaire pour le moment.