vendredi, décembre 26
Dalhia Taieb, 31 ans, prépare des hallots (pains de shabbat), le 3 décembre 2025. « Faire du pain, c’est au final très métaphorique de ma spiritualité. Cela montre qu’on peut partir de rien, avec juste de l’eau et de la farine et, véritablement, créer quelque chose », explique-t-elle.

« Je suis femme, noire et, désormais, juive. Comme l’a commenté un de mes followers sur Instagram, j’ai choisi le “level du jeu le plus hardcore”. Mais je me sens si accomplie quand je regarde mon parcours.

Je grandis à Issy-les-Moulineaux [Hauts-de-Seine] dans une famille protestante d’origine congolaise, entourée de trois grands frères et d’une grande sœur. Nous allons parfois à l’office de prière protestant ou au temple. Tous les soirs, je parle à Dieu, lui raconte ma journée, ça me fait du bien.

Au collège, mes copines sont mon quotidien. A l’époque, on ne parle pas de religion, on ne sait pas vraiment qui est quoi. Mais j’apprends peu à peu que Salomé est juive, elle m’invite pour le dîner du shabbat, je lui pose alors 1 000 questions : pourquoi ne pas pouvoir allumer la lumière, pourquoi ce pain tressé, pourquoi manger casher ? Salomé respecte le shabbat, ne décroche pas le téléphone le samedi, on doit toujours être à l’heure au rendez-vous qu’on a fixé la veille ; elle est si à l’aise avec sa différence !

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