ETATS-UNIS – À défaut d’un costume, Volodymyr Zelensky aurait peut-être dû porter des chaussettes à motifs lors de sa rencontre avec Trump. Ce dernier a accueilli mercredi 12 mars le Premier ministre irlandais Micheál Martin à la Maison Blanche et si les critiques ont fusé, l’ambiance était quand même bien plus détendue qu’avec le président ukrainien. Les chaussettes de JD Vance ont d’ailleurs aidé.
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Alors qu’il a joué un rôle déterminant dans l’altercation avec Volodymyr Zelensky deux semaines plus tôt, le vice-président était semble-t-il de meilleure humeur avec l’Irlandais. Il a même porté des chaussettes à trèfle pour l’occasion. Un détail que Donald Trump n’a pas manqué de remarquer.
« J’essaye de rester concentré mais je suis très impressionné par les chaussettes du vice-président », a plaisanté le président. Un petit détail qui a amusé, à quelques jours de la Saint-Patrick.
« Je savais qu’il allait faire un commentaire sur ces chaussettes », a écrit sur X le vice-président sur X.
Un « gros déficit » avec l’Irlande
Cela n’a toutefois pas empêché le milliardaire de faire des remontrances sur les relations commerciales entre l’Irlande et les États-Unis. « Nous avons un gros déficit avec l’Irlande », a déclaré Trump depuis le Bureau ovale, avant de dérouler – une nouvelle fois – sa liste de griefs contre l’Union européenne.
Le milliardaire américain a ainsi assuré qu’il allait « bien sûr » répliquer aux droits de douane annoncés par Bruxelles, en représailles à ceux mis en place par les États-Unis, sur l’acier et l’aluminium.
Des mesures qui pourraient donc toucher l’Irlande, un pays pour lequel le président de 78 ans a dit avoir « un grand respect », même s’il l’a accusé de séduire les industries pharmaceutiques et de la tech avec ses faibles taux d’imposition. « Cette belle île de cinq millions d’habitants tient fermement toute l’industrie pharmaceutique américaine », a noté Donald Trump.
« Je ne vous en veux pas »
Les États-Unis sont le plus grand marché d’exportation irlandais pour les médicaments et ingrédients pharmaceutiques, principalement fabriqués par les sociétés américaines Pfizer, Eli Lilly, Johnson & Johnson.
La plupart des géants américains de la tech comme Apple, Microsoft et Google ont également leur siège européen en Irlande.
« Je ne vous en veux pas. Je respecte ce que vous avez fait. Mais les États-Unis n’auraient pas dû laisser se passer tout ça », a appuyé Donald Trump, qui s’est fait élire en portant un discours protectionniste, aux côtés de Micheál Martin.
Le traitement « terrible » infligé par Dublin à Apple
Le successeur de Joe Biden s’est également plaint du traitement « terrible » réservé selon lui à Apple, condamné l’année dernière par la justice européenne à rembourser 13 milliards d’euros d’arriérés fiscaux à l’Irlande.
Selon les données du Bureau d’analyse économique américain, le déficit commercial avec l’Irlande a atteint l’an dernier près de 87 milliards de dollars (80 milliards d’euros), soit le quatrième plus important derrière la Chine, le Mexique et le Vietnam, hors UE dans son ensemble.
« Ça va dans les deux sens », a répondu Micheál Martin à propos de la relation entre Washington et Bruxelles, précisant que son pays allait augmenter ses investissements sur le sol américain.
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