dimanche, octobre 13

On s’attendait à la rencontrer derrière un protocolaire bureau de proviseure. C’est devant son établissement, le lycée technique et professionnel Lucas-de-Nehou, situé dans le 5e arrondissement de Paris, qu’elle nous accueille, en tailleur-pantalon marine et baskets immaculées. Souriante, volubile, passionnée… Mahi Traoré est loin de l’image que l’on se fait d’un chef d’établissement. Mais il suffit de la voir évoluer pour comprendre qu’elle n’a rien de la bonne copine non plus – du moins pour ses élèves. Tous sont priés de se lever lorsqu’elle entre en classe. Dans les couloirs, ils lui donnent du « Bonjour madame Traoré ».

Et ça l’amuse. « Je l’avoue, je ne suis pas commode. Cela fait partie de mon costume de cheffe d’établissement. Mais cela ne m’empêche pas d’être à l’écoute de tous – élèves, professeurs, personnel administratif – quand il le faut », explique celle qui a commencé sa carrière comme surveillante avant de devenir conseillère principale d’éducation (CPE), puis proviseure en 2012. Cette écoute, cette capacité à faire que les cours s’enchaînent de manière fluide et que tout le monde soit heureux d’être là, est « l’essence même » de ce métier, qu’elle aime comparer à celui de « chef d’orchestre ».

Du Mali aux beaux quartiers parisiens

Si elle nous reçoit, moins de trois semaines après la rentrée, c’est parce qu’elle a décidé de consacrer un livre à sa profession. Ce récit, intitulé Moi proviseure… Journal impertinent d’une cheffe d’établissement […] Lire la suite

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