mercredi, décembre 31

Cette vidéo ainsi que les conseils prodigués par le Dr. Pascal Goncalves ne sauraient se substituer à un avis médical personnalisé. Pour toute question, consultez votre médecin.

Le jambon fait partie des habitudes alimentaires de millions de Français. Ce produit de charcuterie, consommé au petit-déjeuner, dans les sandwichs ou les salades, représente un marché colossal de 1,69 milliard d’euros en grande surface. Pourtant, derrière cette popularité se cache une réalité moins reluisante. « Le jambon n’est absolument pas nécessaire à une alimentation variée et équilibrée. On peut très bien s’en passer », affirme le Dr Pascal Goncalves, auteur de « Le bon choix au supermarché », aux éditions Souccar. Si de nombreux consommateurs le choisissent pour sa praticité, cette charcuterie soulève des questions sanitaires importantes. Les autorités de santé recommandent d’ailleurs de limiter la consommation de charcuterie à 150 grammes par semaine maximum. Cette précaution n’est pas anodine : environ 4000 cas de cancers seraient liés chaque année en France à la consommation de nitrites présents dans la charcuterie. Face à ces données alarmantes, le choix du jambon devient un enjeu de santé publique que chaque consommateur doit prendre au sérieux.

Les nitrites, un danger avéré pour la santé

Le principal problème du jambon réside dans la présence de nitrites, ces additifs utilisés comme agents de conservation. « On sait aujourd’hui que les nitrites seraient associés à un facteur de risque de cancer. Donc ils sont à éviter », prévient le Dr Goncalves. Ces substances chimiques peuvent se transformer en nitrosamines cancérigènes dans le tube digestif. L’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) a confirmé le lien entre la consommation de nitrites et nitrates et l’augmentation des risques de cancers, notamment colorectal et de l’estomac. Face à cette menace, le marché du jambon sans nitrites connaît une forte croissance, répondant aux préoccupations sanitaires des Français. Le médecin cite en exemple « le jambon blanc de Biocop, un jambon supérieur qui a zéro ingrédient ultra-transformé, qui ne contient en plus pas de nitrite et qui est bio ». À l’inverse, certains produits cumulent les dangers. Les dés d’épaule Fleury Michon, par exemple, contiennent « neuf ingrédients ultra-transformés avec des phosphates, de la gélatine et malheureusement des nitrites ». Cette différence de composition illustre l’importance de bien lire les étiquettes avant l’achat.

Pour les consommateurs qui souhaitent continuer à consommer du jambon malgré les alertes sanitaires, plusieurs critères de sélection s’imposent. « Si vous souhaitez prendre du jambon, faites attention », insiste le Dr Goncalves. Le premier réflexe consiste à privilégier les jambons portant la mention « sans nitrites ajoutés » ou « conservation sans nitrite ». Ces produits réduisent l’exposition aux additifs chimiques potentiellement dangereux. Il faut éviter les produits contenant de la gélatine ou des polyphosphates. Le jambon bio représente une alternative intéressante car il garantit l’absence de pesticides et limite les additifs aux seuls colorants naturels. Les jambons de volaille gagnent du terrain avec une hausse de 7,5 % en volume en 2023, perçus comme plus sains que le jambon de porc. Mais le message du Dr Goncalves reste clair : « Dans tous les cas, vous pouvez très bien vous en passer. »

Share.
Exit mobile version