dimanche, octobre 6

Le sud des États-Unis a enregistré une quinzaine d’attaques de requins depuis le début de l’année 2024, sans doute une conséquence du réchauffement climatique. Ces trois derniers jours, quatre personnes ont été grièvement blessées, notamment au Texas.

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C’est une silhouette sombre qui angoisse désormais tous les baigneurs de South Padre Island, cette station balnéaire du Texas. Un même requin a attaqué quatre baigneurs. « On nageait vers lui, et il a sauté hors de l’eau en criant ‘requin, requin, requin’ ! L’adrénaline a monté, et nous avons pris la fuite », explique l’un d’eux. C’est la quinzième attaque depuis le début de l’année dans le sud des États-Unis. Mais en ce week-end de fête nationale américaine, les vacanciers sont nombreux sur les plages et le phénomène inquiète. « J’ai vite nagé vers la plage, et je suis sorti. Et là, j’ai vu ce type qu’on sortait de l’eau avec une grosse morsure de requin au mollet », déclare un témoin. 

Des « morsures d’investigation » ou de vraies attaques ?

Des experts expliquent le comportement agressif des squales par des modifications climatiques. Mais d’autres scientifiques pensent qu’il ne s’agit là que du comportement de quelques individus plus audacieux que les autres, des requins serial killers en quelque sorte. « Ce ne sont pas vraiment des attaques, mais des morsures d’investigation. Ils veulent voir ce qu’il y a dans l’eau, et à cause des vents de ces derniers jours, les eaux sont troubles », analyse Jim Pigg, secouriste sur les plages de South Padre, au Texas. 

« Il y a très peu de requins, au sein d’une population, qui vont oser s’en prendre à l’homme. En revanche, quand un requin y a goûté, c’est la première fois qui est la plus difficile, et ça a marché, il aura alors tendance à recommencer », explique Éric Clua, vétérinaire spécialiste de l’écologie comportementale des requins au CRIOBE.

Le gouvernement américain a pris la menace au sérieux et a investi plus d’un million d’euros dans des drones de surveillance des côtes. Une initiative pour analyser les trajectoires et les comportements de ces animaux qui ont plutôt tendance à fuir les hommes.


La rédaction de TF1info | Commentaire : Christine Chapel

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