Après un séjour en colonie de vacances, Jean, 11 ans, a raconté avoir subi des violences.
L’enfant est rentré chez lui avec 29 hématomes et une coupure au menton.
Il témoigne dans le 20H de TF1.
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Le 20H
Sur les photos prises par la mère de Jean, on voit des traces de coups et des bleus. C’est dans cet état que Cécile a récupéré son fils, le 29 août dernier, après sa colonie de vacances. « Il avait des bleus sur les bras, les jambes, le dos, le ventre », raconte la mère de famille dans le reportage en tête de cet article. Elle est ensuite interpellée par « une petite fille qui [était] là, qui intervient et qui me dit : ‘Surtout, il ne faut pas lui crier dessus, c’est pas de sa faute’. » C’est alors qu’elle comprend, « qu’il s’est passé quelque chose ». Et pour cause, son enfant de 11 ans a été victime de violences lors de son séjour à Camaret-sur-Mer, en Bretagne.
Originaire d’Oissy, dans la Somme, le jeune adolescent était parti d’Amiens le 23 août dernier pour quelques jours au bord de la mer, dans le cadre d’un séjour organisé par l’Association « Éducation jeunesse Aisne » (EJ’N), mandaté par la Communauté de communes Sommes Sud-Ouest (CC2SO). C’est là que son calvaire commence. Jean témoigne devant les caméras de TF1 : « Déjà, ils me réveillaient avec des claques, ils ont commencé à me taper avec mes claquettes, mes chaussures », détaille-t-il, pointant « trois personnes » à l’origine des violences, « trois garçons ». « J’ai essayé d’esquiver les coups, sauf qu’à chaque fois, ils mettaient des coups encore plus fort », détaille encore Jean.
Le directeur de l’association pointe « des erreurs »
Vu par un médecin légiste du centre hospitalier d’Amiens dès le retour de son séjour, Jean souffre de 29 hématomes et une coupure au menton. Sa mère a décidé de porter plainte pour « violences aggravées », elle considère que son fils n’a pas été suffisamment protégé par les animateurs. Car l’enfant n’avait pas de téléphone portable avec lui pendant le séjour, et devait passer par eux pour prévenir les parents. « Je lui ai posé des questions, où étaient les animateurs ? Pourquoi tu n’as pas prévenu les animateurs ? Qu’est-ce qu’il s’est passé ? Pourquoi tu ne m’as pas appelé ? Et lui m’a dit que si, il en avait fait part aux animateurs, mais qu’il n’a pas été pris en compte. Quand il a voulu m’appeler, on l’a envoyé balader », dénonce Cécile.
Pour tenter de comprendre ce qu’il s’est passé, la mère de famille a reçu la visite du président de l’EJ’N. « On auditionne tous les adultes qui étaient présents lors du séjour, les directeurs adjoints, le directeur, l’enseignante. L’équipe aurait dû prévenir la maman que son enfant allait rentrer avec une pommette tuméfiée, quand bien même ce n’était pas un coup », assure-t-il. « La maman a envoyé un mail qui est resté sans réponse pendant 24h, c’est aussi une erreur », explique encore Jérôme Vasseur. Une enquête administrative a été ouverte.