lundi, décembre 8

FAIT DIVERS – Nouvelle étape judiciaire dans une affaire de meurtre vieille de 41 ans. Jacqueline Jacob, la grand-tante de Grégory Villemin, retrouvé pieds et poings liés dans la Vologne (Vosges) en 1984, a été mise en examen « pour association de malfaiteurs », a annoncé l’un de ses avocats Me Stéphane Giuranna, ce vendredi 24 octobre à Dijon.

Laissée libre à l’issue de de sa mise en examen, la tante du père de Grégory, aujourd’hui âgée de 81 ans, est soupçonnée d’être l’un des corbeaux qui ont menacé pendant plusieurs années les parents du garçonnet. Elle aurait également revendiqué le crime, selon les juges enquêteurs.

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Ses avocats ont immédiatement annoncé faire appel de cette mise en examen. « Nous allons contester tous les éléments », ont-ils déclaré à l’issue de l’audition de leur cliente.

Arrivée peu avant 10h à la cour d’appel de Dijon entourée de ses avocats et de son mari, Jacquelie Jacob a gardé le silence, tout comme ses conseils, face à la meute des caméramans et photographes qui l’accompagnait à pied jusqu’au palais de justice.

Déjà en 2017, Jacqueline Jacob avait été poursuivie pour « enlèvement et séquestration suivie de mort », et même emprisonnée durant quatre jours. Cette mise en examen avait cependant été annulée en mai 2018 pour vice de forme.

La famille Villemin avait reçu des dizaines de lettres et appels anonymes dans les années précédant la mort de Grégory. La réussite du jeune père du garçonnet, Jean-Marie Villemin, suscitait des jalousies. Jacqueline Jacob, déléguée CGT, l’aurait traité de « chef de mes couilles » en 1982, selon des témoins. Les époux Marcel et Jacqueline Jacob ont nié toute haine.

Selon l’arrêt du 18 juin dernier ordonnant l’interrogatoire de Mme Jacob, et que l’AFP a pu consulter, des expertises graphologiques datant de 2017, puis stylométriques – qui s’attachent à l’orthographe et les tournures de phrases – de 2021 et 2023, attribuent à Jacqueline Jacob trois courriers anonymes de 1983, dont celui du 4 mars qui menace directement les Villemin. « Je vous ferez votre peau » (sic), y était-il écrit.

La stylométrie soutient de plus « très fortement l’hypothèse » que Jacqueline Jacob a écrit la lettre du 16 octobre 1984 revendiquant le crime. « J’espère que tu mourras de chagrin le chef (…) Voilà ma vengeance. Pauvre con », disait le courrier. Elle serait également à l’origine de l’appel téléphonique anonyme de revendication passé le même jour.

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