La Poste à la ferme, c’est le tout dernier concept lancé par le groupe.
Dix points de relais sont testés dans des exploitations de sept départements, avant une possible extension du modèle.
Quels avantages pour les clients, et pour les agriculteurs qui s’improvisent postiers ?
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Le 13H
« J’ai un courrier à poster. – Parfait, on va s’en occuper. En service +, c’est ça ? – Oui, avec le suivi. » Depuis un mois, Gatienne Lethrosne, agricultrice à Chambois (Eure), est aussi factrice. Pour le plus grand bonheur de ses clients : « Choux, poireaux, carottes, oignons… Et je dépose mon courrier. Très pratique », apprécie une cliente. « Ça sera plus près de chez nous. Avant, on allait à Saint-André-de-l’Eure, qui est à 8,5 km d’ici. Là, ça sera du service de proximité, plus près. Avec tout ce qui ferme en ce moment… au moins, il y aura un point Poste ici, et ça sera très bien », abonde un homme dans le reportage TF1 en tête de cet article.
Recommandés, timbre, etc. La Poste reverse une petite contribution à Gatienne au volume des produits vendus. Par exemple, 42 centimes pour un colis. Mais ce n’est pas ce qui a motivé notre agricultrice. Elle souhaite profiter d’une nouvelle clientèle qui ne venait pas chez elle. « Depuis que nous sommes relais Poste, on a à peu près un tiers de clients en plus. Et sur ce tiers, il y a à peu près la moitié qui achète. Donc c’est intéressant. On le fait pour rendre service et pour ramener du monde, se faire connaître ».
Une expérimentation qui pourrait se généraliser
Au total, la Poste expérimente ce type de partenariat dans une dizaine de fermes, toutes éloignées d’un service postal et le plus souvent de commerces. « Avec ce partenariat avec la chambre d’agriculture et Bienvenue à la ferme, nous nous rendons dans des endroits où nous n’étions pas, indique Frédéric Bonté, directeur des ressources et transformation à la Poste en Normandie. Ce qui permet de jumeler deux approches : le client qui souhaite acheter ses courses du quotidien et accéder aux services de la Poste en proximité ».
Si l’expérimentation porte ses fruits, elle pourrait se généraliser en France. Rien qu’en Normandie, dix nouvelles fermes devraient proposer ce service dès l’année prochaine.
