jeudi, décembre 18

INTERNATIONAL – Les bombardements massifs entamés mardi se poursuivent. À Gaza-ville, l’armée israélienne a annoncé ce vendredi 19 septembre s’apprêter à frapper avec une « force sans précédent » la principale ville de l’enclave palestinienne. Un avertissement suivi d’un nouvel appel à la population pour évacuer Gaza-ville, en pleine offensive condamnée par une grande partie de la communauté internationale.

« Les forces israéliennes vont continuer leurs opérations avec une force sans précédent contre le Hamas et d’autres organisations terroristes », a affirmé sur X le porte-parole arabophone de l’armée israélienne, le colonel Avichay Adraee. Il a donc enjoint ceux restés dans la ville, située dans le nord de la bande de Gaza, à « rejoindre les centaines de milliers de résidents qui ont évacué vers la zone humanitaire dans le Sud » du territoire palestinien ravagé par la guerre.

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Rien que ce vendredi, la Défense civile de Gaza, sous l’autorité du Hamas, a fait état de 13 morts dans les frappes israéliennes du jour.

« Nous n’avons nulle part ou aller », témoigne Oum Mohamed al-Hattab, une Palestinienne du camp de réfugiés de Chati, dans l’ouest de Gaza-ville. « Mes sept enfants et moi vivons encore dans des tentes dans l’ouest de la ville après que l’occupation (l’armée israélienne) a bombardé notre maison », confie-t-elle à l’AFP. « Je n’ai pas peur de mourir, j’ai peur pour mes enfants », prolonge Layla Azzam, 34 ans, qui vit avec ses trois enfants à Tel al-Hawa dans le sud de Gaza-ville. « Nous n’avons même pas de tente, nous voulons être en sécurité, arrêter la guerre », poursuit-elle.

L’ONU estimait fin août à environ un million le nombre d’habitants dans la ville de Gaza et ses environs. De son côté, l’armée israélienne a affirmé qu’« environ 480 000 » Palestiniens ont déjà fui Gaza-ville. Des chiffres difficiles à vérifier de manière indépendante compte tenu des restrictions imposées aux médias à Gaza et des difficultés d’accès sur le terrain.

Exode vers le sud

Après bientôt deux ans de guerre dans l’enclave palestinienne, l’État hébreu mène depuis ces derniers jours d’intenses bombardements sur Gaza-ville, provoquant de nouveaux déplacements de la population vers le sud. La route côtière longeant la bande de Gaza est saturée de personnes fuyant vers le sud, comme le rapportent des journalistes de l’AFP présents sur place. À pied, en voiture ou sur des charrettes tirées par des ânes avec leurs affaires entassées à la hâte, pour la population locale, tous les moyens sont bons pour fuir au plus vite les bombardements israéliens.

Fort du soutien américain, Tel-Aviv avait annoncé mardi le début d’une nouvelle campagne terrestre et aérienne à Gaza-ville, déclarant vouloir y anéantir définitivement le Hamas. Dès lors, l’offensive sur Gaza-ville a valu à Israël de nombreuses et sévères condamnations à l’international. À commencer par celle du secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres, qui a déploré une situation « moralement, politiquement et légalement intolérable » à Gaza.

Paris de son côté a exhorté Israël à « mettre fin à cette campagne destructrice », tandis que Londres l’a qualifiée de « totalement irresponsable et épouvantable ». Mardi, une commission d’enquête indépendante mandatée par l’ONU avait établi qu’Israël commettait un génocide contre les Palestiniens à Gaza. Ce que les autorités israéliennes continuent de nier vigoureusement.

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