vendredi, septembre 20

INTERNATIONAL – Climat d’extrême tension. L’armée israélienne a indiqué ce jeudi 19 septembre au soir avoir mené de nouveaux raids aériens au Liban, déjà meurtri par les explosions de bipeurs et talkies-walkies, contre des systèmes lance-roquettes du Hezbollah « prêts à être utilisés immédiatement pour tirer sur le territoire israélien ».

Explosions au Liban : viser les communications du Hezbollah, un moyen de montrer les muscles (mais pas que)

« Depuis cet après-midi, (l’armée de l’Air) a frappé environ 100 lanceurs et d’autres (…) infrastructures terroristes représentant environ 1 000 canons », selon un communiqué de l’armée israélienne, qui assure de sa détermination à « continuer de démolir les infrastructures et les capacités (…) du Hezbollah pour défendre l’État d’Israël ».

Le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah a reconnu jeudi que sa formation avait reçu un coup « sans précédent », après les explosions meurtrières de ses appareils de transmission au Liban, promettant une « terrible » riposte à cette attaque spectaculaire qu’il attribue à Israël.

Une enquête préliminaire des autorités libanaises montre que les bipeurs, talkies-walkies et autres appareils de transmission du Hezbollah qui ont explosé cette semaine ont été piégés avant d’entrer dans le pays, selon une lettre de la mission libanaise à l’ONU vue par l’AFP.

La crainte d’une guerre régionale

Ces explosions d’appareils utilisés par des membres du groupe islamiste ont fait mardi et mercredi 37 morts et près de 3 000 blessés, exacerbant les craintes d’une guerre à grande échelle au Proche-Orient. Israël n’a pas commenté ces attaques qui lui sont imputées.

Dans ce contexte très tendu, Emmanuel Macron s’est adressé directement aux Libanais ce jeudi soir dans une vidéo sur les réseaux sociaux, leur assurant qu’un « chemin diplomatique existe » et que « la guerre n’est pas inéluctable ». « Personne n’a intérêt à l’escalade », a déclaré le président français.

« Rien, aucune aventure régionale, aucun intérêt privé, aucune fidélité à quelque cause que ce soit ne mérite de déclencher un conflit au Liban », a-t-il ajouté, assurant que la France était aux « côtés » des Libanais.

« Refuser la fatalité » de la guerre

Dans sa vidéo, il rend hommage aux « victimes civiles des attaques de cette semaine ». « Alors que votre pays n’en finit pas de surmonter les épreuves, le Liban ne peut vivre dans la peur d’une guerre imminente. Et je vous le dis très clairement, comme je l’ai dit à tous, nous devons refuser cette fatalité », a-t-il insisté, estimant qu’il appartient aux responsables politiques libanais « aussi d’agir en ce sens ».

« Plus que jamais, il vous faut dans cet instant un président pour assumer la conduite du pays face aux menaces qui pèsent sur vous », a-t-il ajouté, alors que la classe politique libanaise est incapable d’en nommer un depuis des mois. « Je le sais, dans la confusion, dans le chagrin, l’espoir est une denrée rare. Dans cette confusion, dans ce chagrin, la France se tient à vos côtés », a-t-il conclu.

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