dimanche, octobre 6

Benyamin Nétanyahou a réagi ce samedi 5 octobre à la demande d’Emmanuel Macron de ne plus livrer d’armes à l’État hébreu.
Le Premier ministre israélien a appelé les dirigeants occidentaux à avoir « honte » d’évoquer cette possibilité.
Il a dans le même temps rappelé qu’Israël répondrait aux attaques de l’Iran.

Suivez la couverture complète

Israël et le Hamas en guerre

Une réaction virulente et acerbe. Le Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou , a critiqué ce samedi 5 octobre le président français, Emmanuel Macron , et les dirigeants des pays qui ont appelé à l’arrêt des livraisons d’armes à Israël sur fond de guerre contre le Hamas palestinien et le Hezbollah libanais.

Tous les pays civilisés devraient se tenir fermement aux côtés d’Israël

Benyamin Nétanyahou

« Alors qu’Israël combat les forces de la barbarie dirigées par l’Iran, tous les pays civilisés devraient se tenir fermement aux côtés d’Israël. Pourtant, le président Macron et d’autres dirigeants occidentaux appellent maintenant à des embargos sur les armes contre Israël. Ils devraient avoir honte », a déclaré Benyamin Nétanyahou dans une vidéo et un communiqué de son bureau.

Le Premier ministre a insisté sur le fait que son pays menait une guerre sur plusieurs fronts contre des organisations soutenues par l’Iran, ennemi juré d’Israël. « L’Iran impose-t-il un embargo sur les armes au Hezbollah, aux Houthis du Yémen, au Hamas et à ses autres mandataires ? Bien sûr que non », a-t-il dit.

Ces mouvements font partie de l’« axe de la résistance » contre Israël, du nom du groupe d’alliés de Téhéran. « Cet axe de la terreur est uni. Mais les pays qui sont censés s’opposer à cet axe de la terreur réclament un embargo sur les armes à destination d’Israël. Quelle honte ! », a-t-il ajouté.

Emmanuel Macron appelle à une « solution politique »

Le Premier ministre israélien a assuré qu’Israël gagnerait même sans leur soutien. « Mais leur honte perdurera longtemps après la victoire. Soyez assurés qu’Israël se battra jusqu’à ce que la bataille soit gagnée, pour notre bien et pour le bien de la paix et de la sécurité dans le monde », a-t-il encore dit. Des propos auxquels l’Élysée a réagi ce samedi soir, assurant que la France est « l’amie indéfectible » d’Israël, et déplore les mots « excessifs » de Benyamin Nétanyahou.

Sur la radio France Inter et lors d’une conférence de presse à l’issue du Sommet de la Francophonie ce samedi, Emmanuel Macron avait appelé tous les dirigeants mondiaux à ne plus fournir à Israël les armes servant aux combats dans la bande de Gaza : « Je pense qu’aujourd’hui, la priorité, c’est qu’on revienne à une solution politique, qu’on cesse de livrer les armes pour mener les combats sur Gaza. »

Si la France assure déjà ne pas en vendre à l’État hébreu, les États-Unis restent le premier fournisseur d’armes à Israël. Joe Biden a jusque-là toujours refusé d’utiliser ce levier, en dehors de la suspension d’une livraison de bombes en mai. 


Zoe SAMIN avec AFP

Partager
Exit mobile version