vendredi, décembre 26

  • Menacée d’interdiction, Israël pourra bien participer au concours 2026 de l’Eurovision.
  • Les membres de l’Union européenne de Radio-Télévision (UER), en charge de l’organisation, ont adopté de nouvelles règles qui pour garantir une « neutralité » de l’événement.
  • Plusieurs pays vont boycotter la prochaine édition.

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Programmée à Vienne le 26 mai 2026, le concours de l’Eurovision n’interdira pas Israël de participer. L’État hébreu pourra participer s’il le souhaite, ont décidé les représentants de l’Union européenne de Radio-Télévision (UER), l’organisme qui organise l’événement. Un vote ce jeudi a établi une série de nouvelles règles, permettant une participation de tous à ce télécrochet historique, dont la première édition remonte à 1956.

Les votants réunis au siège de l’UER à Genève ont approuvé « une série de modifications » du concours. Des mesures « destinées à renforcer la confiance, la transparence et la neutralité de l’événement », rendant ainsi « éligibles » tous les membres souhaitant participer, a fait savoir l’organisation par le biais d’un communiqué. Elle a ajouté qu’aucun « vote supplémentaire » n’a été organisé « sur la participation à l’édition de l’année prochaine », ouvrant la voie à la présence d’une délégation israélienne.

Plusieurs pays annoncent un boycott

Ces annonces ont rapidement été suivies de prises de position tranchées de la part de plusieurs diffuseurs européens. C’est le cas d’Avrotros aux Pays-Bas, qui a annoncé son retrait de la prochaine édition. L’entreprise néerlandaise évoque une « incompatibilité » de ses valeurs avec la participation d’Israël. « Après avoir pesé tous les aspects, Avrotros conclut que, dans les circonstances actuelles, la participation n’est pas compatible avec les valeurs publiques fondamentales de notre organisation », a déclaré le diffuseur dans un communiqué. La cérémonie ne sera pas non plus diffusée sur les antennes du pays.

Ce boycott fait écho à celui de l’Irlande, confirmé par le groupe audiovisuel public RTE. Il justifie sa décision en expliquant avoir tenu compte « des pertes humaines effroyables à Gaza et de la crise humanitaire qui continue de mettre en danger la vie de tant de civils ».  RTE ajoute être « profondément préoccupé par les assassinats ciblés de journalistes à Gaza (…)  et par le refus persistant » des autorités israéliennes « de permettre l’accès du territoire aux journalistes internationaux ».

Par un communiqué plus sobre, la chaîne publique RTVE a annoncé « le retrait de l’Espagne du concours Eurovision suite aux votes tenus ce jour lors de la 95ᵉ Assemblée générale de l’UER à Genève, qui se sont conclus par le maintien d’Israël ». Une décision qui ne surprendra guère les observateurs puisque les Espagnols font partie des participants ouvertement opposés à une participation de l’État hébreu. Des menaces de boycott avaient déjà été formulées à plusieurs reprises ces derniers mois de l’autre côté des Pyrénées. 

D’autres pays ont menacé ces derniers mois de ne pas envoyer de représentant au concours à Vienne en mai prochain si Israël était autorisé à participer. C’est le cas de la Slovénie ou de l’Islande, tandis que la Belgique, la Suède ou la Finlande ont de leur côté indiqué y songer. Ces prises de position contrastent avec celles de la France ou de la chaîne régionale allemande SWR, chargée de la retransmission de l’événement outre-Rhin. Après la réunion de ce jeudi, elle a indiqué que « la chaîne israélienne KAN répond à toutes les exigences pour participer » et n’envisage donc aucune forme de boycott. Le chancelier Friedrich Merz avait déclaré début octobre que l’Allemagne devrait se retirer de l’Eurovision 2026 si Israël venait à être exclue de la compétition.

TD avec AFP

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