mardi, octobre 15

Israël envisage-t-il une désescalade avec Téhéran ? Selon une information du Washington Post publiée lundi 14 octobre, le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou aurait déclaré à l’administration Biden que l’État hébreu serait prêt à frapper des installations militaires plutôt que des sites pétroliers ou nucléaires en Iran, en réponse à l’attaque iranienne du 1er octobre contre Israël.

D’après deux responsables proches du dossier qui ont parlé sous le sceau de l’anonymat au quotidien américain, Nétanyahou aurait fait cette promesse à Joe Biden lors d’un entretien téléphonique mercredi 9 octobre, le premier entre les deux hommes en sept semaines, après des mois de tensions entre Washington et Tel Aviv.

Le 1er octobre, l’Iran avait lancé quelque 200 missiles sur Israël, une attaque présentée comme une riposte à l’assassinat du chef du Hamas palestinien Ismaïl Haniyeh à Téhéran, imputé à Israël, et du chef du Hezbollah libanais Hassan Nasrallah ainsi que d’un général des Gardiens de la Révolution iraniens dans une frappe israélienne près de Beyrouth. Le ministre israélien de la Défense avait alors promis de répliquer par une attaque “mortelle, précise et surprenante” contre l’Iran après cette deuxième opération du genre en moins de six mois.

Le président américain Joe Biden avait précédemment mis en garde son allié contre toute tentative de cibler les installations nucléaires iraniennes et s’est opposé à toute frappe sur les installations pétrolières.

“Biden devrait se méfier des promesses de Nétanyahou”

“La réponse d’Israël, qui devrait intervenir avant l’élection présidentielle du 5 novembre, pourrait ressembler à la précédente attaque menée en avril qui avait frappé une base militaire iranienne”, note le Wall Street Journal.

“Certains analystes estiment toutefois que Biden devrait se méfier des promesses de Nétanyahou”, remarque le quotidien conservateur. “Ce ne serait pas la première fois qu’il dit à Biden ce que celui-ci veut entendre, puis qu’il fait volte-face lorsque la droite [israélienne] s’insurge”, a affirmé Frank Lowenstein, un ancien responsable de l’administration Obama, au Wall Street Journal. Selon lui, les partisans de la ligne dure du gouvernement israélien “continue de faire pression pour qu’une attaque soit menée contre les sites nucléaires, ou au moins contre les installations pétrolières”.

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