lundi, mai 6

Un festival de black metal néonazi interdit dans cinq départements de la région Auvergne-Rhône-Alpes a été organisé samedi 24 février contre l’avis des autorités dans un village d’Isère, a annoncé la préfecture du département.

La gendarmerie a été déployée pour mener des contrôles systématiques autour du village, l’organisateur se refusant malgré les injonctions à annuler l’événement organisé samedi, date anniversaire de la création du parti national-socialiste d’Adolf Hitler, selon la même source.

Les organisateurs risquent jusqu’à six mois d’emprisonnement et 7 500 euros d’amende et les participants une contravention de quatrième classe, passible de quelques centaines d’euros au plus.

Les autorités ont appris « vers la fin d’après-midi » que le concert interdit se tenait à Vézeronce-Curtin « dans une salle communale qui avait été louée à un particulier sans que la commune ne connaisse le motif ou la nature de ce rassemblement » interdit dans le département, a indiqué la préfecture dans un communiqué. L’organisateur du festival « Call of terror » s’est vu notifier par la gendarmerie l’arrêté d’interdiction mais « a refusé d’en respecter les termes », selon la même source.

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Cinq points de contrôles

Cinq points de contrôles ont été mis en place par la gendarmerie sur les principales routes d’accès à cette commune de 2 000 habitants, à moins d’une heure de route de Lyon, un des fiefs de l’ultradroite. Ces « contrôles systématiques » ont été menés en vue « des poursuites qui pourront être engagées contre les organisateurs ou les participants », selon la préfecture.

Le festival annonçait en tête d’affiche le groupe polonais Graveland, connu « pour ses morceaux à la gloire du Troisième Reich » et d’autres, comme « Leibwätcher » (garde du corps) en référence à la division SS chargée de la protection rapprochée d’Adolf Hitler.

Annoncé sur les réseaux sociaux sans autre indication de lieu que « Région Rhône Alpes », l’événement avait été interdit dans cinq départements, dont l’Isère, car « proche de l’idéologie néonazie » et afin de « prévenir toute atteinte à l’ordre public », a rappelé la préfecture.

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Le Monde avec AFP

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