mercredi, novembre 6

Les punaises diaboliques se sont installées en France depuis une dizaine d’années.
En automne, elles se réfugient en nombre dans les habitations à la recherche de chaleur pour hiberner.
Si elles ne présentent pas de danger pour la santé humaine, ces insectes font des ravages dans le potager et dans le verger.

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Le 13H au jardin

Originaire d’Asie de l’Est, la punaise diabolique ou Halyomorpha halys est arrivée en Europe au début des années 2000. En France, elle a été détectée pour la première fois en 2012, en Alsace. Invasive, redoutable et destructrice, elle possède la capacité de se reproduire très vite et en très grande quantité. Par ailleurs, elle ne possède pas de prédateurs naturels, ce qui rend sa prolifération souvent ingérable. La punaise diabolique fait des ravages dans les jardins, menace les vignobles et vergers. Elle s’attaque notamment aux arbres fruitiers tels que les pommiers, les poiriers et les kiwis, mais aussi aux légumes et aux plantes d’ornement. Récemment, les producteurs de noisettes ont confié devoir jeter la moitié de leur récolte cette année à cause des attaques de balanin, mais également de punaise diabolique. La coopérative Unicoque, basée dans le Lot-et-Garonne, a expliqué dans un communiqué que « près de 30 % des noisettes récoltées se sont révélés non commercialisables, rendues impropres à la consommation » du fait de ce redoutable ravageur.

Comment l’identifier ?

Elle ne diffère pas réellement des autres punaises, si ce n’est que sa carapace est un peu dure et qu’elle mesure entre 12 et 17 millimètres. Elle possède une couleur marbrée de brun, gris et blanc et elle peut émettre une odeur désagréable lorsqu’elle se sent menacée. On les retrouve en nombre dans les logements en automne et en hiver, car les punaises diaboliques entrent dans les maisons pour hiberner. Certes, elles ne présentent pas de danger pour la santé humaine, mais leur présence en nombre peut être particulièrement désagréable. Jean-Claude Streito, entomologiste, spécialiste de l’Halyomorpha halys, à l’Inrae, explique à France 3 Régions que les punaises diaboliques « produisent des phéromones d’agrégation et quand elles trouvent un endroit qu’elles aiment bien, elles arrivent à plusieurs« .

Comment s’en débarrasser ?

À cause de l’odeur désagréable qu’elles émettent, il est fortement recommandé de ne pas les écraser si vous en croisez. Il est préférable de les aspirer et de congeler le sac d’aspirateur pour les tuer avant de jeter le tout aux ordures ménagères. Pensez à sceller les fissures et les ouvertures dans les murs, les portes ou les fenêtres afin d’empêcher les punaises diaboliques de pénétrer dans votre logement. Vérifiez également qu’il n’y a pas de fissures près des plinthes pour ne pas leur donner accès à votre domicile. Vous pouvez répandre, dans les endroits stratégiques de votre maison, des gouttes de menthe poivrée diluée dans de l’eau pour repousser les punaises diaboliques et autres nuisibles. Dans le commerce, vous trouverez aussi des pièges à phéromones spécifiques des punaises diaboliques. Enfin, si l’invasion est trop importante, n’hésitez pas à faire appel à une société d’extermination.


Sabine BOUCHOUL pour TF1 INFO

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