mercredi, mai 1

Des policiers de la brigade de recherche et d’intervention (BRI) sont intervenus lundi par erreur dans deux logements de la Seine-Maritime et de l’Eure, dont trois occupants ont été menottés, lors d’une série d’interpellations après une intrusion sur un site du cimentier Lafarge, a annoncé, jeudi 11 avril, le procureur d’Evreux, Rémi Coutin.

« Je comprends l’émotion chez les gens » qui ont été menottés, a-t-il déclaré à l’Agence France-Presse. « Ce n’est pas le parquet qui est à l’origine de l’erreur, cela vient des policiers, vraisemblablement les ultimes vérifications sur l’adresse de l’une des cibles n’ont pas été menées. La personne qui devait être interpellée avait déménagé quelques semaines plus tôt dans une autre maison de la même rue. »

« Le couple et leur fils ont été menottés. Si ces personnes souhaitent m’écrire pour me faire part de leur émotion, je leur répondrai bien volontiers », a poursuivi M. Coutin.

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Une porte fracturée par erreur à Rouen

Selon France 3 Normandie qui a recueilli son témoignage, la femme de 54 ans venait de se lever lorsque les agents de la BRI sont intervenus. « J’étais à demi nue, les policiers ont tout de suite été très violents et agressifs, je leur ai demandé si, au moins, je pouvais m’habiller et ça les a rendus dingues », a-t-elle raconté. « Je tremblais, je pleurais », a-t-elle poursuivi, ajoutant avoir finalement été autorisée à se vêtir avant d’être menottée.

D’après le procureur, « une autre erreur de domicile » a été commise lundi à Rouen. « La porte d’un appartement, a priori loué en Airbnb, voisin de celui d’une des personnes qui devait être interpellée, a été fracturée par la BRI. Personne ne s’y trouvait et un mot a été laissé par les policiers » pour que le propriétaire « puisse être indemnisé », a-t-il précisé.

Ces interventions ont conduit à l’interpellation de 17 suspects, dans le cadre d’une enquête de la sous-direction antiterroriste (SDAT) de la police judiciaire sur une intrusion et des dégradations commises en décembre dans une cimenterie Lafarge de l’Eure.

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Le Monde avec AFP

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