OTAN : des députés hongrois en visite à Stockholm et à Helsinki

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La réunion a été « chaleureuse et amicale », selon les mots du vice-président du Parlement hongrois, Csaba Hende. Mardi 7 mars à Stockholm, ce député du Fidesz, le parti du premier ministre nationaliste Viktor Orban, accompagné de Zsolt Németh, président de la commission des affaires étrangères du Parlement, se sont entretenus pendant une heure avec le président du Parlement suédois, Andreas Norlén, avant de s’envoler pour Helsinki, où la délégation devait être reçue, mercredi, par le dirigeant du Parlement finlandais, Matti Vahanen.

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A l’ordre du jour : l’adhésion des deux pays nordiques à l’OTAN. Si vingt-huit des trente Etats membres de l’alliance ont donné leur feu vert, deux continuent de se faire prier : la Turquie, qui ne cesse depuis de faire monter les enchères, et la Hongrie, dont les gouvernements suédois et finlandais assuraient jusqu’à présent qu’elle n’avait présenté aucune demande. Mardi, Csaba Hende s’est montré rassurant : « Le gouvernement hongrois, le président, le premier ministre et la plupart des députés soutiennent une adhésion de la Suède à l’OTAN. »

Il n’empêche. La Hongrie a des doléances : Budapest aimerait notamment se voir traiter avec « plus de respect » de la part de la Suède et de la Finlande, mais aussi de l’Union européenne (UE), a précisé M. Hende, à la sortie de son entrevue avec le président du Riksdagen. « Il serait souhaitable que les politiciens suédois, les représentants du gouvernement et les membres du Parlement européen, sur la base de faits complètement faux, n’indiquent pas ou n’impliquent pas qu’il existe une déficience de l’Etat de droit dans un pays », a-t-il souligné.

Campagnes de dénigrement

Pendant des mois, le pouvoir hongrois, connu pour sa proximité avec Moscou, est resté silencieux sur le dossier du traité d’adhésion à l’OTAN de la Finlande et de la Suède, se contentant de ne pas l’inscrire à l’ordre du jour du Parlement. Mais, fin février, le Fidesz a subitement fait part de ses réticences. Maté Kocsis, chef du groupe parlementaire, ultramajoritaire, a fait savoir que ses collègues étaient « divisés » sur la question car les responsables politiques finlandais et suédois auraient « insulté » la Hongrie dans le passé.

Dans la foulée, tout en faisant savoir qu’il était favorable dans le principe à la ratification, M. Orban a publiquement soutenu les demandes venues de Turquie sur les réfugiés kurdes en Suède et estimé que « certains députés hongrois ne sont pas enthousiastes » en avançant le fait que les Suédois et les Finlandais « répandent des mensonges sur la Hongrie, sur l’Etat de droit et la démocratie ici ». La Hongrie est actuellement sous le coup d’une procédure de suspension de milliards d’euros de fonds européens en raison de ses dérives autocratiques, et les pays nordiques ont toujours soutenu une position dure sur ce dossier.

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