La Cour suprême iranienne a confirmé la condamnation à mort pour « terrorisme » du dissident irano-suédois Habib Chaab, rapporte dimanche 12 mars l’agence de presse Mizan Online.
Chef du Mouvement arabe de lutte pour la libération d’Ahvaz (ASMLA), considéré comme une organisation terroriste par les autorités iraniennes, Habib Chaab, qui est âgé d’une cinquantaine d’années, avait disparu en octobre 2020 après s’être rendu à Istanbul pour réapparaître un mois plus tard derrière des barreaux en Iran. Sa condamnation à mort avait été annoncée le 6 décembre.
En novembre 2020, la télévision iranienne avait diffusé une vidéo dans laquelle il s’accusait notamment d’un attentat meurtrier commis en septembre 2018 lors d’un défilé militaire à Ahvaz, chef-lieu de la province du Khouzistan. La Suède, dont il est citoyen, a engagé des démarches pour lui offrir une aide consulaire mais l’Iran ne reconnaît pas la double nationalité. Six hommes accusés de faire partie de l’ASMLA ont été condamnés à mort en Iran pour avoir « suivi les ordres de leurs chefs européens, comme Habib Nabgan et Habib Chaab ».
Au moins seize détenteurs de passeports occidentaux, dont six Français, sont détenus en Iran. La plupart sont des binationaux. L’exécution en janvier de l’Irano-Britannique Alireza Akbari, reconnu coupable d’espionnage, a soulevé une vague d’indignation. Le 1er mars, l’Allemagne a par ailleurs expulsé deux diplomates en poste à Berlin pour protester contre la condamnation à mort du dissident irano-allemand Jamshid Sharmahd, âgé de 67 ans, accusé d’avoir participé à un attentat contre une mosquée à Chiraz, dans le sud de l’Iran, qui avait fait quatorze morts en avril 2008.