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La situation en carte
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Le contexte
Live animé par Solène L’Hénoret
Image de couverture : Inauguration du gazoduc Nord Stream, à Lubmin (Allemagne), le 8 novembre 2011.JOHN MACDOUGALL / AFP
Les contributions à ce direct sont ouvertes de 9 heures à 21 heures.
Gazprom annonce une nouvelle réduction draconienne des livraisons de gaz à l’Europe. Le groupe gazier russe a annoncé, lundi, qu’il réduirait, dès mercredi et drastiquement, à 33 millions de mètres cubes quotidiens, les livraisons de gaz russe à l’Europe via le gazoduc Nord Stream 1, évoquant la nécessité d’opérations de maintenance d’une turbine. Cela représente environ 20 % des capacités du gazoduc, alors qu’il est déjà actuellement utilisé à 40 % seulement.
L’annonce de Gazprom est perçue par Berlin comme une décision politique, ce dernier assurant qu’il n’y a « aucune raison technique » de diminuer encore les livraisons de gaz russe. Le gouvernement allemand estime qu’il s’agit d’un « prétexte » pour exercer une pression sur les Occidentaux.
De son côté, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a estimé que la Russie menait une « guerre gazière ouverte contre l’Europe unie » et a appelé cette dernière à « riposter » en renforçant les sanctions.
Les prix du gaz et du pétrole ont terminé à la hausse, lundi, les craintes concernant des baisses d’approvisionnement d’hydrocarbures venant de Russie refaisant surface. Le TTF néerlandais, la référence du gaz naturel en Europe, a terminé en hausse de 8,60 %, à 176,45 euros le mégawattheure (MWh). Côté pétrole, le baril de brent de la mer du Nord pour livraison en septembre a gagné 1,88 %, à 105,15 dollars. Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain pour livraison le même mois est monté de 2,11 %, à 96,70 dollars.
Moscou affirme vouloir mettre fin au « régime inacceptable » de Volodymyr Zelensky en Ukraine,a déclaré le ministre des affaires étrangères russe, Sergueï Lavrov, dimanche, au sommet annuel de la Ligue arabe au Caire. « Nous sommes déterminés à aider la population de l’est de l’Ukraine à se libérer du fardeau de ce régime absolument inacceptable »,a déclaré Sergueï Lavrov, avant d’ajouter : « Nous aiderons sans aucun doute le peuple ukrainien à se débarrasser du régime, qui est tout à fait antipopulaire et antihistorique. »
Sloviansk, ville de l’oblast de Donetsk, serait sur le point de subir une attaque russe d’envergure. Son maire, Vadym Liakh, demande aux habitants de quitter de toute urgence la commune, voisine de Kramatorsk. Sloviansk est partiellement détruite, alors qu’elle comptait de nombreux bâtiments historiques avant l’invasion de l’Ukraine par la Russie.
Des missiles russes ont touché samedi le port d’Odessa, selon l’Ukraine, qui accuse Vladimir Poutine d’avoir « craché au visage » des Nations unies (ONU) et de la Turquie, et de compromettre l’application de l’accord signé la veille sur la reprise des exportations des céréales bloquées par la guerre. Les Occidentaux et l’ONU ont condamné cette frappe, que Moscoue a niée auprès de la Turquie.
Avant l’annonce des tirs de missiles sur Odessa, l’Union africaine s’était « félicitée » samedi de l’accord sur les exportations de céréales, saluant un événement « bienvenu » pour le continent, qui fait face à un risque accru de famine. L’accord, dont la signature a fait baisser les cours du blé, doit permettre d’exporter 20 millions à 25 millions de tonnes de grains bloquées en Ukraine.