Le Français Benjamin Brière, acquitté en appel à la mi-février, est toujours emprisonné en Iran

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Le cauchemar de Benjamin Brière n’est toujours pas fini. Détenu en Iran depuis la fin de mai 2020 et condamné à huit ans d’emprisonnement pour espionnage, le Français a été « acquitté de toutes charges » en appel le 15 février mais reste emprisonné, ont déclaré à l’Agence France-Presse (AFP) son avocat et sa famille, qui dénoncent une « situation totalement ubuesque ».

Après le verdict d’acquittement, la cour a ordonné le lendemain « sa libération immédiate », mais le Français, en grève de la faim depuis le 28 janvier, « n’a pas été libéré par les gardiens de la révolution, qui le maintiennent emprisonné », selon son avocat français, Philippe Valent.

« Au dernier moment, il a été bloqué » et reste incarcéré à la prison de Vakilabad à Machhad (Nord-Est), a expliqué M. Valent en dénonçant « une violence psychologique inouïe » à l’égard de M. Brière et de sa famille. « Nous réclamons le respect par le régime iranien des décisions de justice », a-t-il ajouté.

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« Ascenseur émotionnel »

« On est dans l’incompréhension totale », a déclaré à l’AFP Blandine Brière, la sœur du prisonnier, qui a pu lui parler dimanche. « Il est dans un ascenseur émotionnel », a-t-elle dit, expliquant que la famille n’avait pas rendu publique la décision de justice dans l’espoir que la situation se débloquerait.

M. Brière, qui s’est toujours présenté comme un touriste, avait été arrêté en mai 2020 pour avoir pris « des photographies de zones interdites » avec un drone de loisirs dans un parc naturel.

Au total, six Français sont détenus en Iran. Et la chercheuse Fariba Adelkhah a été libérée le 10 février après trois ans et demi de prison mais ignore si elle a recouvré tous ses droits, dont celui de quitter l’Iran. La France dénonce depuis des mois une « diplomatie des otages » menée par le régime iranien.

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Le Monde avec AFP

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