La Grèce va récupérer 351 antiquités pillées

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La bataille juridique a duré dix-sept ans, mais la Grèce a obtenu gain de cause. Le ministère de la culture grec a annoncé, dans la nuit de vendredi 19 à samedi 20 mai, que 351 antiquités pillées, datant du néolithique à l’époque byzantine, allaient être rendues à la Grèce. Un grand nombre de fragments de céramique seront également rapatriés.

Les antiquités, classées en vingt-cinq groupes, étaient en possession du négociant d’art britannique Robin Symes Limited, en cours de liquidation. La bataille pour récupérer ces œuvres d’art pillées en Grèce avait commencé en 2006 quand les autorités grecques avaient lancé leur enquête sur Robin Symes Ltd. dans le pays et à l’étranger.

Parmi les pièces notables de la collection d’antiquités, une statuette de l’ère néolithique taillée dans la pierre blanche et datant de 4 000 ans avant J.-C., une figurine cycladique datant d’entre 3 200 et 2 700 avant J.-C., une statue en marbre endommagée de Korè archaïque datant de 550-500 ans avant J.-C. et une statue en bronze fragmentée représentant Alexandre le Grand jeune et datant de la deuxième moitié du IIe siècle.

Dispersées à travers le monde

La Grèce se bat pour récupérer ses pièces antiques pillées dispersées dans des musées et collections privées à travers le monde. Trois fragments du Parthénon gardés par le Vatican pendant plus de deux siècles ont ainsi été rendus à la Grèce en mars, un geste d’amitié selon le pape François. Des fragments du monument restent éparpillés dans plusieurs grands musées à travers le monde.

La Grèce espère aussi obtenir le retour des frises du Parthénon qui se trouvent au British Museum de Londres, des négociations seraient en cours entre le musée et le gouvernement grec. Londres affirme que les sculptures ont été « acquises légalement » en 1802 par le diplomate britannique Lord Elgin qui les a revendues au British Museum. La Grèce soutient qu’elles ont été l’objet d’un « pillage » alors que le pays était sous occupation ottomane. La restitution des frises du Parthénon est un sujet hautement sensible en Grèce. Au Musée de l’Acropole, un espace laissé vide est d’ailleurs réservé à cette frise.

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Le Monde avec AFP

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