En Israël, nouvelles manifestations contre la réforme judiciaire

0
14

Depuis déjà dix semaines, la contestation ne faiblit pas. Des dizaines de milliers de manifestants se sont rassemblées samedi 11 mars en Israël, pour protester contre la réforme du système judiciaire que tente d’imposer le gouvernement.

La coalition de droite et d’extrême droite du premier ministre, Benjamin Netanyahou, s’apprête à accélérer le processus législatif à partir de dimanche, le premier jour de la semaine en Israël, pour faire passer cette réforme, considérée comme antidémocratique par ses détracteurs.

Comme les samedis précédents, le principal rassemblement a lieu dans le centre de Tel-Aviv où les manifestants, au nombre de plus de 100 000 selon les médias, ont brandi une marée de drapeaux israéliens bleu et blanc.

Vue aérienne de la manifestation du 11 mars 2023, à Tel Aviv, en Israël.
Lire aussi : Article réservé à nos abonnés En Israël, la contestation de la réforme de la justice rejoint la critique des violences commises par des colons à Huwara

Records d’affluence

D’autres manifestations ont lieu dans les principales villes du pays. Selon les estimations des médias israéliens, les rassemblements de ce samedi ont battu des records d’affluence dans les villes de Haïfa (nord) et Beer Sheva (sud), avec respectivement 50 000 et 10 000 personnes, des chiffres conséquents rapportés à la population israélienne, un peu plus de neuf millions d’habitants. La police israélienne ne communique pas d’estimations sur le nombre de manifestants.

Le président de la commission des Lois à la Knesset (Parlement), Simcha Rothman, a prévu des auditions sur le projet de réforme judiciaire tous les jours de dimanche à mercredi. Il semble ainsi rejeter les appels à ralentir ou interrompre l’examen des textes à la Knesset pour permettre des négociations de compromis et s’en tenir strictement au calendrier qu’il avait annoncé avec le ministre de la justice, Yariv Levin.

Lire aussi : Article réservé à nos abonnés En Israël, derrière la réforme de la justice, un cercle de réflexion contesté

Ce calendrier prévoit de faire adopter les principaux éléments de la réforme avant la fin de la session d’hiver de la Knesset, le 2 avril. Cette réforme limiterait considérablement la possibilité pour la Cour suprême d’invalider les lois et donnerait de fait à la coalition politique majoritaire le pouvoir de nommer les juges. Jeudi soir, le président israélien, Isaac Herzog, a appelé à stopper le processus législatif sur le projet de réforme judiciaire, le qualifiant de « menace sur les fondements de la démocratie ».

Le Monde avec AFP

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici