Assassinat de l’ancien président haïtien : German Rivera, ancien militaire colombien, plaide coupable

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L’assassinat du président Moïse avait plongé Haïti dans le chaos. Deux ans après, German Rivera, officier de l’armée colombienne à la retraite, a plaidé coupable de trois chefs d’accusation, jeudi 7 septembre, dans cette affaire, qui remonte à juillet 2021. L’homme de 44 ans pourrait être condamné à la perpétuité, selon des documents judiciaires de la cour fédérale de Floride.

L’ancien militaire surnommé « Colonel Mike » est, comme d’autres accusés, jugé selon la loi américaine car le plan d’assassinat de Jovenel Moïse a été partiellement mis au point en Floride, même s’il a été exécuté dans la capitale haïtienne, Port-au-Prince. M. Moïse, alors président, a été assassiné par balle le 7 juillet 2021 à son domicile par un commando de plus de 20 personnes entraînées, principalement colombiennes, sans que ses gardes interviennent. L’opération visait au départ à kidnapper le président mais elle a évolué en assassinat, selon des documents du tribunal.

En février, l’avocat américain Markenzy Lapointe a expliqué en conférence de presse que ce complot avait été motivé par l’argent et le pouvoir. Une enquête américaine a révélé que deux hommes à la tête d’une société de sécurité à Miami, CTU, avaient prévu de séquestrer l’ex-président pour le remplacer par un Américano-Haïtien, Christian Sanon, qui désirait devenir président du pays.

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Une tentative de complot

Des chantiers d’infrastructures lucratifs ainsi que des contrats prévoyant la fourniture d’équipements militaires et de forces de sécurité au futur gouvernement de M. Sanon leur avaient été promis en échange de l’enlèvement de M. Moïse, ont détaillé les procureurs. Christian Sanon est également poursuivi aux Etats-Unis.

En juin, un autre participant à ce complot, Rodolphe Jaar, de nationalités haïtienne et chilienne, a plaidé coupable et a été condamné à la prison à perpétuité pour avoir livré des armes aux assassins.

La mort de Jovenel Moïse a plongé Haïti encore plus dans le chaos, alors que l’Etat caribéen était déjà en proie à la violence des gangs qui contrôlent une majorité de la capitale. Le 1er septembre, Martin Griffiths, secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires et coordonnateur des secours d’urgence à l’Organisation des nations unies, a dénoncé l’« extrême brutalité » dont font preuve les gangs, appelant à « cesser le carnage ».

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Le Monde avec AFP

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