Le dirigeant biélorusse, Alexandre Loukachenko, a débuté une visite d’Etat de trois jours en Chine au cours de laquelle il a été reçu, mercredi 1er mars, par le président, Xi Jinping, et le premier ministre, Li Keqiang. « La Biélorussie milite activement pour des propositions de paix et soutient totalement votre initiative pour la sécurité internationale », a assuré l’allié de Moscou à ses hôtes, selon l’agence de presse officielle biélorusse Belta.
Le 24 février, Pékin a publié sa « position pour un règlement politique de la crise ukrainienne » qui appelle à un cessez-le-feu et à des négociations. Ce document très général que la Chine elle-même ne qualifie pas de « plan de paix » a été rejeté par les Occidentaux car il ne désigne pas Moscou comme l’agresseur dans la guerre en Ukraine. La Russie, elle, a attendu trois jours avant que le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, déclare, le 27 février : « Pour l’instant, nous ne voyons pas les prémisses pour que cette affaire puisse emprunter une voie pacifique. (…) L’opération militaire spéciale [en Ukraine] continue. » Pour le Biélorusse, sa venue en Chine « a lieu dans une période très difficile qui nécessite de nouvelles approches inhabituelles et des décisions politiques responsables. Elles doivent viser avant tout à éviter une confrontation mondiale qui n’aura pas de gagnants. »
Au pouvoir depuis juillet 1994, Alexandre Loukachenko en est à sa treizième visite en Chine. En septembre 2022, les deux pays avaient décidé d’élever leur relation au niveau d’un « partenariat stratégique global par tout temps ». Les Occidentaux redoutent que cette nouvelle visite puisse être l’occasion pour Pékin de soutenir indirectement la Russie en venant en aide à un pays proche, lui aussi soumis à des sanctions. Si l’on en croit le quotidien chinois Global Times, des accords devraient être signés dans de nombreux domaines : « la politique, l’économie, le commerce, la finance, l’industrie, l’agriculture, les sciences et la technologie, les sports, le tourisme, la santé, la coopération interrégionale et les médias ».
« De nombreux investissements chinois en Biélorussie »
Au moment où les Etats-Unis estiment que la Chine « envisage » de vendre des armes à la Russie, celles-ci pourraient-elles passer par la Biélorussie ? Officiellement, il ne semble pas que ce soit d’actualité. Mais la coopération entre les deux pays s’était étendue au matériel d’équipement militaire il y a quelques années. Selon le magazine en ligne The Diplomat, la Biélorussie avait annoncé, en 2017, la livraison par Pékin de nouveaux camions blindés.
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