mercredi, décembre 31
Des collégiens testent la pause numérique, et déposent leurs téléphones portables dans une housse fermée, à Saint-Florent-le-Vieil (Maine-et-Loire), le 21 novembre 2024.

En matière de lutte contre l’exposition des jeunes aux écrans, le gouvernement a choisi d’accélérer. L’exécutif entend interdire les réseaux sociaux aux moins de 15 ans et proscrire l’usage des téléphones portables au lycée dès la rentrée 2026, conformément aux souhaits exprimés par le président Emmanuel Macron à la mi-décembre.

Un projet de loi comportant deux articles en ce sens, que Le Monde a pu consulter, est finalisé et doit être discuté dès le début de l’année 2026. Le gouvernement espère une adoption au premier trimestre de ce texte visant « la protection des mineurs en ligne » face « aux risques majeurs aujourd’hui patents et documentés induits par l’usage massif des équipements et de certains services numériques ».

Un conseil supérieur de l’éducation (CSE, instance consultative du ministère de l’éducation nationale) exceptionnel a été convoqué en urgence le 7 janvier pour se prononcer sur l’article 2, qui prévoit d’étendre l’interdiction du portable au lycée. Le Conseil d’Etat doit ensuite rendre son avis sur le projet de loi le 8 janvier.

Ces deux mesures feront en réalité l’objet de deux textes soumis à la représentation nationale : elles étaient en effet déjà au cœur d’une proposition de loi portée par la députée Ensemble pour la République (EPR) de la Marne, Laure Miller, sur laquelle le Conseil d’Etat doit également se prononcer la première semaine de l’année qui s’ouvre, et qui doit être examinée en séance publique à l’Assemblée nationale, le 19 janvier. Elle est signée par 121 députés – dont 90 du groupe EPR, ainsi que par des élus du MoDem, d’Horizons, des Républicains, du Parti socialiste, du Parti communiste français et du groupe Liot.

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