
« On ne reconstruit pas des vies en faisant des économies ! », a prévenu Sadek Bouzidi, au nom du syndicat Synami-CFDT, jeudi 4 décembre, place de l’Odéon, à Paris, lors d’une mobilisation pour défendre l’insertion par l’activité économique (IAE). Les associations et entreprises du secteur, qui mettent en situation de travail, forment et accompagnent près de 300 000 personnes éloignées de l’emploi chaque année, dénoncent une très forte baisse des financements : – 4 % en 2025, et – 14 %, soit 200 millions d’euros, dans le projet de budget 2026 du gouvernement, en cours d’examen au Sénat.
« Si ce texte n’est pas revu, environ 60 000 personnes seront privées de cet outil de retour à l’emploi qui dure entre quatre et dix-huit mois et qui débouche dans 56 % des cas sur un emploi ou un départ en formation qualifiante », alerte David Horiot, président du réseau Chantier école, qui fédère les ateliers et chantiers d’insertion. Il anticipe aussi, au sein de son seul réseau, la suppression de 5 000 emplois pérennes, et de nombreux effets induits : « Des structures, déjà fragilisées par les baisses des financements des départements, risquent de fermer ou d’arrêter certaines activités. »
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