Jeudi, une femme âgée de 42 ans a été retrouvée morte à son domicile à Maurepas.
La victime, infirmière de profession et mère de famille, présentait de nombreuses plaies.
Placé en garde à vue vendredi, son mari a été mis en examen et écroué.
De forts soupçons pesaient sur lui dès jeudi 13 mars, jour de la découverte du corps sans vie de la victime, selon une source proche du dossier. Vendredi après-midi, le mari de l’infirmière retrouvée morte dans sa chambre par sa fille (nouvelle fenêtre) de dix ans au domicile familial de Maurepas (Yvelines) avait été placé en garde à vue. Deux jours après ce placement, cet homme âgé de 61 ans a été déféré devant un juge avant d’être mis en examen pour « meurtre par conjoint » et placé en détention provisoire, indique le parquet de Versailles à TF1info.
Aucune trace d’effraction constatée
À l’arrivée des secours jeudi, la victime, âgée de 42 ans et mère de trois enfants de 5 ans, 10 ans et 17 ans, se trouvait dans la chambre de son appartement, présentant de multiples plaies au niveau de la gorge. Le parquet de Versailles avait immédiatement ouvert une enquête pour « homicide volontaire » après avoir pris connaissance des faits. Le même jour, le père et ses trois enfants avaient été conduits au service de la police judiciaire de Versailles pour y être entendus comme témoins. Le premier n’a rapidement plus été entendu sous ce statut.
Plusieurs éléments ont en effet fait douter les enquêteurs. D’abord, aucune trace d’effraction n’avait été constatée au domicile du couple. Ensuite, plusieurs incohérences leur sont apparues au niveau des déclarations du suspect. « Un certain nombre d’investigations techniques ont été faites. Elles nous ont permis d’avoir suffisamment d’éléments pour ouvrir une information judiciaire pour ‘meurtre par conjoint' », détaille le parquet.
Le suspect ne reconnait pas les faits
Face aux enquêteurs, le suspect, dont le casier judiciaire ne compte qu’une seule mention pour un délit routier commis en 2004, n’a pas reconnu les faits, indique le parquet de Versailles. Le sexagénaire, qui bénéficie de la présomption d’innocence jusqu’à une éventuelle condamnation, avait-il un possible mobile pour commettre l’irréparable ? « Cet homme a simplement indiqué que sa femme avait pu évoquer récemment une possibilité de divorce, rien de plus », précise le parquet.
Les trois enfants du couple ont été recueillis par des membres de leur famille. Le parquet a déclenché le protocole de prise en charge des enfants témoins d’homicide conjugaux qui prévoit une prise en charge pluri-disciplinaire, notamment médicale. L’autopsie de la victime aura lieu lundi. L’arme du crime n’a, elle, pas été retrouvée.