Santé publique France a publié son dernier bulletin hebdomadaire des infections respiratoires aiguës.
Il en ressort que l’épidémie de bronchiolite accélère dans l’Hexagone, alors que celle de grippe commence timidement à gagner du terrain.
Une forte poussée qui survient quelques jours après une dégringolade (provisoire) du mercure. « En semaine 47, l’activité liée aux infections respiratoires aiguës était en augmentation en médecine de ville et à l’hôpital tous âges confondus », indique Santé publique France dans son dernier bulletin, précisant que « cette hausse était principalement portée par les enfants,
notamment les moins de cinq ans ».
Tout l’Hexagone touché par la bronchiolite
Dans le détail, c’est d’abord la bronchiolite qui progresse fortement. Tout l’Hexagone est désormais concerné, avec cinq régions placées en pré-épidémie et sept en épidémie. Seule la Corse échappe pour l’instant à cette propagation en métropole, tout comme La Réunion et Mayotte en outre-mer. « Les taux de détection du VRS (virus respiratoire syncytial) dans les prélèvements naso-pharyngés étaient en augmentation en médecine de ville comme en milieu hospitalier. D’autres virus
susceptibles d’induire des bronchiolites continuent de circuler actuellement dans l’Hexagone, en particulier des rhinovirus/entérovirus », précisent les autorités sanitaires.
Cette tendance est particulièrement flagrante chez les très jeunes. « Chez les moins de 2 ans, la bronchiolite concernait 13,7% des passages aux urgences et 27,2% des hospitalisations dans cette classe d’âge », explique Santé publique France. « Parmi les 3 144 enfants de moins de 2 ans vus aux urgences pour bronchiolite en semaine 47, 958 (30,5%) ont été hospitalisés, dont 883 étaient âgés de moins de un an », ajoute l’instance.
Du côté de la grippe , l’augmentation des indicateurs, déjà observée en ville et à l’hôpital et dans la plupart des classes d’âge la semaine précédente, s’est poursuivie. Mais, ils sont restés la semaine dernière à « leur niveau de base » dans la majorité des régions, à l’exception des régions Île-de-France, Hauts-de-France et Normandie (au stade pré-épidémique). Par ailleurs, « la phase post-épidémique est terminée à la Réunion, avec des indicateurs grippe revenus à leur niveau de base ».
Enfin, les « indicateurs syndromiques du Covid-19 » demeurent « stables en ville et à l’hôpital, et ce dans l’ensemble des classes d’âge ». Mieux, le « taux de positivité parmi les prélèvements testés […] ainsi que le niveau de circulation dans les eaux usées sont en baisse », est-il souligné dans le bulletin.
« La vaccination reste le meilleur moyen de se protéger contre la grippe et le Covid-19, en particulier des formes graves de ces maladies », rappelle Santé publique France. Pour ce qui est de la bronchiolite, la saison est marquée par le déploiement de deux traitements préventifs, le Beyfortus d’AstraZeneca et Sanofi – un anticorps donné directement aux bébés – et l’Abrysvo de Pfizer, un vaccin administré avant la naissance à la femme enceinte.