Le constructeur Boeing va devoir inspecter des centaines de sièges de pilotes, a exigé lundi le régulateur américain de l’aviation civile.
En cause ? Un incident qui avait fait une cinquantaine de blessés en mars 2024.
Il avait été provoqué par un « mouvement vers l’avant non maîtrisé du siège du capitaine ».
Nouveau couac chez Boeing. Les sièges des pilotes de centaines de Boeing 787 vont devoir être inspectés, a ordonné lundi 19 août le régulateur américain de l’aviation civile (FAA). Une décision qui fait suite à l’incident en mars dernier sur un vol de la compagnie chilienne Latam, reliant Sydney (Australie) à Auckland (Nouvelle-Zélande).
737 avions concernés
Souvenez-vous : en cours de vol, l’avion avait soudainement perdu de l’altitude, blessant une cinquantaine de passagers dont la ceinture de sécurité n’était pas bouclée. Ces derniers avaient été propulsés au plafond. Un rapport avait ensuite fait état d’un « mouvement vers l’avant non maîtrisé du siège du capitaine qui a entraîné une descente rapide » de l’appareil. C’est pour cela que la FAA a imposé ces inspections.
Au total, quelque 158 appareils enregistrés aux États-Unis sont concernés par cette directive de navigabilité, et 737 à travers le monde, indique la FAA. Depuis l’incident, quatre autres occurrences de « mouvements horizontaux non maîtrisés » des sièges de pilotes ou copilotes ont été rapportées par Boeing à la FAA, précise cette dernière. Pour trois de ces cas, les leviers d’ajustement sur le siège étaient trop « lâches ».
Un mouvement « non intentionnel et prolongé du siège » peut entraîner une manipulation « non intentionnelle et abrupte des commandes de vol, qui pourrait entraîner une descente rapide de l’avion et blesser gravement les passagers et le personnel de bord », explique la FAA pour justifier sa directive.