Incendie dans l’Hérault : « On panique énormément quand on voit cette grosse fumée »

L’important incendie qui s’est déclenché dimanche 18 août dans l’Hérault est désormais « fixé ».

Les flammes ont brûlé 350 hectares de végétation, menaçant la ville de Draguignan.

Des habitants témoignent auprès de TF1.

Plus de peur que de mal. « Les sapeurs-pompiers ont protégé une cinquantaine de maisons, qui auraient sans doute brûlé s’ils n’avaient pas été là », indiquait, dimanche 18 août, François-Xavier Lauch, alors qu’un important incendie, le plus gros de cet été dans l’Hexagone, embrasait l’Hérault. Le préfet du département a de nouveau pris la parole ce lundi 19 août au matin, pour annoncer que le feu avait été « fixé » durant la nuit par les 600 soldats du feu engagés et qu’aucun blessé n’est à déplorer, malgré les quelques habitations touchées. Les dégâts n’en sont pas moins considérables : 350 hectares de végétation sont partis en fumée. L’origine du brasier demeure, elle, indéterminée à cette heure.

L’incendie s’est déclenché dans l’après-midi, aux alentours de 15h30, à seulement 150 mètres de l’autoroute A9. « On était en train de goûter au fond du champ. On a senti la fumée et vu les flammes qui partaient. Comme il y avait beaucoup de vent, les flammes se sont répandues assez vite, donc on a tout de suite appelé les pompiers », témoigne, auprès de TF1, une riveraine, la première à avoir lancé l’alerte, dans le reportage du JT de 20H, diffusé dimanche 18 août, à retrouver dans la vidéo en tête de cet article. C’est vers le sud, en direction du massif de la Gardiole et de la ville de Draguignan, que les rafales ont poussé le feu, entraînant l’évacuation, en prévention, d’une quinzaine de personnes.

Une passante, assistant impuissante à la scène, confiait à notre micro : « Ça m’a fait mal au cœur de voir ça. J’espère qu’ils vont arriver à vite le maîtriser. » Une autre ajoutait : « On panique énormément quand on voit cette grosse fumée. Le vent est là et on a peur que ça vienne jusque sur nos maisons. » Dès dimanche matin, l’Hérault avait été placé en vigilance orange. Éric Florès, directeur départemental des services d’incendie et de secours, précise que « le feu est parti sur la commune de Gigean, avec un vent très fort. C’était une journée à risque qui a été anticipée. On avait énormément de moyens au sol. Malheureusement, le feu est parti très rapidement, sur des pentes ascendantes, dans un des massifs les plus dangereux de la région ».

Au total, cinq Canadair et deux hélicoptères bombardiers d’eau ont survolé la zone pendant toute la soirée, menant plus de 150 largages, tandis que les pompiers ont reçu, au sol, le renfort de 150 collègues venus des Bouches-du-Rhône. Les personnes évacuées, placées dans le gymnase Henri Ferrari de Draguignan, ont ainsi pu rentrer chez elles dans le courant de la nuit. Seuls une maison inoccupée et quelques cabanons ont été intégralement détruits par les flammes.

Un répit de courte durée pour les soldats du feu héraultais : un feu de pinède a aussi frappé ce même dimanche soir le secteur de Nissan-lez-Ensérune, un peu plus à l’ouest, brûlant quelque 60 hectares. « Il n’est pour l’instant pas fixé », a déclaré le préfet, François-Xavier Lauch, sur les ondes de France Bleu, se disant néanmoins « plutôt optimiste », même s’il se « méfie du vent » dont la vitesse des rafales peut atteindre, ce lundi 19 août, jusqu’à 50 km/h dans le département.