dimanche, juillet 7

Le Français Laurent Vinatier a été arrêté et incarcéré à Moscou début juin.
Il est accusé d’être un « agent de l’étranger » et d’avoir collecté des informations sur l’armée russe.
Ce jeudi 4 juillet, un tribunal de Moscou a refusé sa demande de remise en liberté.

Laurent Vinatier va devoir rester en prison. Le Français, arrêté à Moscou début juin et en détention provisoire depuis, a fait une demande de remise en liberté qui a été refusé ce jeudi 4 juillet par le tribunal moscovite en charge de l’affaire. Le Français a annoncé qu’il ferait appel de cette décision.

Des biens « saisis »

Après son arrestation le 6 juin, le Français avait été placé en détention préventive au moins jusqu’au 5 août. Il est accusé de ne pas s’être enregistré comme « agent de l’étranger ». Lors d’une première audience le 7 juin, ce collaborateur du Centre pour le dialogue humanitaire, une ONG suisse qui fait de la médiation de conflits hors des circuits diplomatiques officiels, a reconnu cette faute, mettant en avait qu’il ne savait pas qu’une récente loi russe l’y obligeait. 

Mais le Comité d’enquête russe lui reproche également d’avoir collecté des informations sur les activités militaires russes qui « pourraient être utilisées contre la sécurité de l’État ». Ces soupçons font redouter des chefs d’accusation plus graves que le délit de non-enregistrement, passible de cinq ans de prison.

Le tribunal, qui avait organisé l’audience en première instance, a par ailleurs indiqué ce jeudi que les biens de Laurent Vinatier avaient été « temporairement saisis ». L’arrestation du Français est survenue en pleine montée de tensions entre Paris et Moscou autour du conflit ukrainien, et au lendemain de l’interpellation en région parisienne d’un russo-ukrainien soupçonné d’avoir projeté une action violente en lien avec une entreprise « terroriste » en France.


A. Lo. avec l’AFP

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