Alors que sur les réseaux sociaux, des voyageurs critiquent régulièrement la propreté des Ouigo, trois syndicats de la SNCF alertent sur l’état des rames de ces trains low-cost.
Ils parlent même de problèmes de sécurité.
Sollicité par TF1, le directeur général de Ouigo leur répond.
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Le 13H
Ce sont des photos rares, publiées sur les réseaux sociaux, mais qui font beaucoup parler. Elles montrent des TGV Ouigo sales, avec même parfois un cafard présent sur la grille d’aération, comme en témoignent des images de 2023 visibles dans la vidéo du JT de TF1 en tête de cet article. Des images de toilettes parfois hors-service, comme sur une photo prise il y a dix jours, circulent également. « Faire payer 108 euros un billet alors qu’aucune toilette ne fonctionne, c’est normal ? », s’indigne un internaute sur le réseau social X.
Les voyageurs déplorent régulièrement la propreté des TGV Ouigo, qui roulent deux fois plus que les TGV classiques. « Effectivement au niveau des toilettes, essentiellement, il manque souvent du papier et il y a souvent des déjections par terre », déplore une usagère interrogée par TF1, estimant que ces trains proposés à bas prix par la SNCF sont plus sales que les TGV classiques.
D’autres critiques se font entendre. Trois syndicats de la SNCF (CGT Cheminots, Unsa-Ferroviaire et Sud Rail) mettent eux-mêmes en cause les Ouigo ce mardi dans un communiqué en dénonçant ces trains affectés au modèle low-cost de la compagnie ferroviaire, qualifiés d’« épaves ». Ils évoquent notamment des problèmes de sécurité. « Ces derniers mois, on a eu une multitude d’incidents, avec plus d’incidents constatés en trois mois qu’en deux ans. Ils sont liés à des problèmes attenants à la sécurité, notamment un problème d’essieu. Il y aussi eu des problèmes de portes sur du matériel Ouigo », affirme dans notre reportage Arnaud Marcinkiewicz, agent SNCF et délégué syndical CGT Cheminots en gare Montparnasse, à Paris.
Un renforcement du nettoyage annoncé
Ces mises en cause graves et ces propos sont jugés inadmissibles par la direction de la SNCF. Selon le groupe, les Ouigo affichent le même nombre de pannes que les TGV classiques. « Les règles de maintenance des Ouigo sont les mêmes que celles des TGV Inoui. Je considère comme inacceptable de donner l’impression qu’il est dangereux ou qu’il n’est pas sûr de voyager dans une rame Ouigo », répond auprès de TF1 Jérôme Laffon.
Concernant la propreté, le directeur général de Ouigo admet qu’il y a des efforts à faire. Il annonce d’ailleurs un renforcement du nettoyage en 2025 lors des arrêts à quai tout au long de la journée. Au total, 38 rames Ouigo circulent quotidiennement et il y en aura 50 dans les deux ans à venir.