Trois heures de débat. Jordan Bardella a échangé avec des Français d’horizons différents sur notre antenne ce jeudi 11 décembre. Le président du Rassemblement national a été interrogé sur plusieurs thématiques, comme le pouvoir d’achat, les dépenses publiques, la menace russe ou la contestation des agriculteurs en Ariège.
• Jordan Bardella veut être « le Premier ministre du pouvoir d’achat »
Jordan Bardella plaide pour une « baisse des dépenses contraintes » et « une aide unique qui puisse permettre aux Français qui en ont le plus besoin ». Dans cette optique, il partage son souhait d’être « le Premier ministre du pouvoir d’achat ».
Autre sujet sur lequel s’est attardé l’eurodéputé d’extrême droite: le prix d’électricité. « Si demain j’ai la capacité de le faire, j’irai devant la Commission européenne pour faire en sorte que la France, qui produit l’une des électricités les moins chères d’Europe, puisse faire bénéficier ce prix aux familles et entreprises françaises », poursuit le président du Rassemblement national.
• Jordan Bardella veut « arrêter d’urgence la guerre » en Ukraine
Accusé d’être « mi-figue mi-raisin » sur le soutien du Rassemblement national à l’Ukraine, Jordan Bardella rappelle avoir « condamné sans la moindre ambiguïté l’agression russe subie par l’Ukraine ». En juillet 2024, il avait voté contre une résolution de l’UE pour renforcer le soutien à Kiev, « un régime extrêmement corrompu », déplore-t-il ce jeudi soir.
Observant « la menace multidimensionnelle qui conteste beaucoup d’intérêts français », Jordan Bardella veut « permettre à l’Ukraine d’assurer sa défense » et « arrêter d’urgence la guerre ». « Je suis très heureux de voir dans le camp occidental des leaders courageux comme Giorgia Meloni ou Donald Trump qui veulent arrêter la guerre, mais une paix qui ne soit pas aux conditions de la Russie », poursuit l’eurodéputé d’extrême droite.
• D’abord « volontaire » puis « obligatoire »: Jordan Bardella favorable à un « service national » militaire
Jordan Bardella se dit favorable à un service militaire volontaire « dans un premier temps », mais qui aurait vocation à devenir « obligatoire ». « Le service militaire, c’est un formidable outil de cohésion sociale dans le pays », assure-t-il.
• « Vous me reprochez d’être respectueux? »: Jordan Bardella explique pourquoi il ne se projette pas vers la présidentielle
Interrogé sur une condamnation de Marine Le Pen en appel qui amènerait Jordan Bardella à représenter le RN aux prochaines élections présidentielles en 2027, l’eurodéputé rappelle que « sans elle, je ne serai pas devant vous ce soir ». « Vous me reprochez d’être loyal et respectueux? », demande Jordan Bardella à l’un des spectateurs pour qui « une élection présidentielle ne se prépare pas six mois avant ».
• Jordan Bardella « reproche » Emmanuel Macron « d’avoir éteint la voix de la France » à l’international
Le président du Rassemblement national fait « le reproche » à Emmanuel Macron « d’avoir éteint la voix de la France (…) qui n’existe plus sur la scène internationale ». « La diplomatie française s’est affaiblie, Emmanuel Macron change d’avis sur tout en permanence et il a des tentations belliqueuses », liste Jordan Bardella.
• Face aux « déficits cachés », Jordan Bardella plaide pour « un très grand audit des finances de l’État »
Interrogé sur son « programme vieillissant », Jordan Bardella dit « ne plus supporter que la France maltraite ses savants et que jeunes qui ont fait de grandes études et ont envie de créer du business soient contraints de partir à l’étranger pour le faire »
Le président du Rassemblement national a été interrogé sur la suspension de la réforme des retraites votée par les députés. Jordan Bardella évoque sur ce sujet des « déficits cachés » sur ce sujet qui sera « un des grands défis de l’élection présidentielle ». « Le déficit des retraites est sûrement plus important qu’on nous le dit », estime-t-il, raison pour laquelle l’eurodéputé RN souhaite « un très grand audit des finances de l’État ».
• Face à l »asphyxie d’impôts », Jordan Bardella veut des « économies » dans les dépenses publiques
« L’État doit sortir ses mains de la poche des Français », selon Jordan Bardella, qui déplore une « asphyxie de normes et une asphyxie d’impôts » et défendant des « économies dans le gaspillage des dépenses publiques ».
Pour faire face à « la concurrence déloyale » d’entreprises étrangères, le président du Rassemblement national regrette qu’une entreprise française soit contrainte de payer 25% d’impôts sur les sociétés quand des multinationales étrangères paient 0 euro ».
• Jordan Bardella plaide pour « la concertation » pour répondre à la colère d’agriculteurs en Ariège
Interpellé sur les affrontements entre les agriculteurs et les forces de l’ordre en Ariège ce jeudi soir, le président du Rassemblement national évoque des « images qui déchirent le cœur ».
« Il n’y a pas un Français qui ne peut pas être sensible à ces images. Ils sont dans le même camp: la France qui bosse et en a marre d’être traîné par terre par des gouvernements déconnectés », commente Jordan Bardella.
L’objet de ces tensions: l’abattage de plus de 200 bovins après la découverte d’un cas de dermatose nodulaire contagieuse. Sur ce cas, l’eurodéputé d’extrême droite avance la solution de « la concertation » qui peut permettre de « trouver des solutions ».
• Jordan Bardella veut que « la France devienne un des pays les plus répressifs »
« L’insécurité n’est pas un sentiment, elle est partout dans la vie des Français. Elle mine la vie des gens », constate Jordan Bardella. Son ambition sur ce sujet: « changer de philosophie pénale ». « Je suis pour que la France devienne l’un des pays les plus répressifs à l’égard de tous ceux qui pourrissent la vie des Français », soutient le président du Rassemblement national.
Comment? En mettant en place des peines planchers, un terme aux remises automatiques des peines, et en expulsant systématiquement des délinquants et criminels étrangers, liste Jordan Bardella.
• Pour Jordan Bardella, la chute de la natalité s’explique notamment par « l’insécurité »
Comment s’explique la chute de la natalité en France? « On a peur de ce qui arrivera demain, car le travail ne paye plus, parce qu’il y a de l’insécurité, parce qu’il y a un sentiment de déclassement », avance Jordan Bardella qui reconnaît « un problème de démographie ». « L’accroissement de la population française ne tient qu’avec l’immigration », illustre le président du RN. Ce dernier estime néanmoins que « l’immigration nous coûte plus qu’elle nous rapporte ».
« J’aimerais que les futurs ingénieurs, restaurateurs et travailleurs, on les fabrique nous-mêmes. Il faut mettre en place une politique qui puisse permettre aux gens d’avoir confiance en l’avenir, ça ne se décrète pas la natalité », soutient-il, citant la proposition d’une « part fiscale pleine accordée dès le deuxième enfant ».
Article original publié sur BFMTV.com




