lundi, mai 20
Cette photo prise à Watten (Nord), le 3 mars 2024, montre un petit bateau qui transportait des migrants et qui a chaviré, causant la mort d’une fillette de 7 ans.

Le Royaume-Uni a annoncé, lundi 4 mars, mener avec la France un nouveau partenariat douanier destiné à perturber la chaîne d’approvisionnement en petites embarcations utilisées par les passeurs pour les traversées illégales de migrants à travers la Manche.

Cette initiative a été au cœur d’une réunion, lundi à Bruxelles, du « groupe de Calais », où, selon Londres, le ministre de l’intérieur britannique, James Cleverly, s’est entretenu avec des représentants de France, Belgique, Allemagne et Pays-Bas, en présence de la Commission européenne et de ses agences.

« Le Royaume-Uni et la France mèneront un nouveau partenariat douanier, dont ils ont invité les autres membres du groupe de Calais à discuter en détail en avril », a précisé le ministère de l’intérieur britannique dans un communiqué. Il s’agit d’une « initiative pour travailler avec les pays tout au long de la chaîne d’approvisionnement » des composants, qui « s’appuiera sur le travail efficace déjà effectué pour empêcher les départs de petites embarcations depuis le nord de la France ».

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« Casser le modèle économique » des passeurs

Les pays participants pourront ainsi « partager des informations plus efficacement pour perturber les cargaisons de composants de petites embarcations » et lutter contre ces dangereuses traversées, qui ont fait deux morts ces derniers jours, dont une fillette de 7 ans.

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« Travailler étroitement avec nos voisins européens est fondamental pour résoudre la crise de l’immigration clandestine », a déclaré dans un communiqué James Cleverly, pour qui ce nouveau partenariat démontre l’engagement de Londres à « casser le modèle économique » des passeurs et « arrêter les bateaux », priorité affichée du premier ministre, Rishi Sunak.

Depuis le début de l’année, 2 006 migrants ont effectué la traversée, selon un décompte de l’Agence France-Presse à partir de données officielles, après 30 000 en 2023 et un sommet de 45 000 en 2022.

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Le Monde avec AFP

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