jeudi, décembre 25

  • Le 24 septembre dernier, une cinquantaine d’étudiants en médecine ont été retrouvés à moitié dénudés et attachés à des arbres dans une forêt près de Toulouse.
  • Parmi eux, 3 ont été hospitalisés.
  • Bouleversés, d’autres étudiants de la faculté de médecine de Rangueil se sont confiés au micro de TF1.

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Le 20H

Ils étaient attachés à des arbres, à moitié nus, bâillonnés pour certains. Le 24 septembre dernier, en pleine nuit, une cinquantaine d’étudiants en deuxième année de médecine à la faculté de Rangueil, à Toulouse (Haute-Garonne), ont participé à une fête d’intégration organisée dans la forêt de Bouconne. Il faisait à peine 10°C. Au cours de cette soirée, les étudiants, victimes d’un grave bizutage, devaient retrouver leur chemin dans les bois, en sous-vêtements et sans téléphone.

« Cela donne une mauvaise image des étudiants en médecine »

Des automobilistes qui passaient à proximité ont alerté les gendarmes après avoir découvert les étudiants dévêtus et attachés aux arbres. Un dispositif a alors été déployé en urgence. « Les pompiers [une trentaine, ndlr] sont intervenus, il y avait un drone et des plongeurs pour sonder le lac et vérifier que personne n’était perdu ou en situation de détresse », a affirmé le parquet de Toulouse.  « L’un des jeux consistait à plonger nu dans le lac de Bouconne », a précisé à l’AFP Frédéric Cousin, secrétaire général du parquet de Toulouse.

La plupart des étudiants étaient très alcoolisés et certains souffraient d’hypothermie. Trois jeunes femmes ont même été transférées à l’hôpital. L’une d’entre elles était en urgence absolue, selon le service départemental d’incendie et de secours (SDIS) de Haute-Garonne. Un bizutage dénoncé par plusieurs étudiants de la faculté. « Je pense qu’il y a des gens qui ont eu des préjudices non seulement physiques, mais des préjudices qui peuvent être aussi moraux, avec des personnes qui peuvent être traumatisées par ce qu’il s’est passé », confie une étudiante au micro du 20H de TF1, tandis qu’une autre, qui ne « sai[t] pas si les personnes étaient consentantes », estime que « cela donne une mauvaise image des étudiants en médecine ».

Des faits « scandaleux et intolérables »

De son côté, la direction assure que l’événement n’avait pas été autorisé et qu’aucune association étudiante n’en était à l’initiative. « Ces faits constituent des actions de bizutage et d’humiliation publiques, avec mise en danger d’étudiants de notre faculté de santé. Ils sont scandaleux et intolérables », a fustigé la direction de la faculté de santé de Toulouse. De son côté, le ministre démissionnaire chargé de l’Enseignement supérieur Philippe Baptiste s’est dit « consterné par les faits gravissimes » et a demandé aux établissements de « systématiquement saisir la justice et de sanctionner ces comportements intolérables », dans une réaction sur X.

Le doyen de la faculté de médecine a porté plainte. Une enquête pour « bizutage aggravé, mise en danger de la vie d’autrui et violences volontaires en réunion » a été ouverte mercredi 1ᵉʳ octobre à Toulouse. Les organisateurs de la soirée n’ont pas encore été identifiés. Depuis 1998, le bizutage est un délit en France. Il est puni de six mois d’emprisonnement et de 7.500 euros d’amende.

La rédaction de TF1info | Reportage TF1 : Léa MERLIER, Stacy PETIT, Perrine MISLANGHE

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