À Lille, des camions ou camionnettes s’encastrent régulièrement sous des mini-tunnels.
Pourtant, ces zones sont signalées par des panneaux.
Dernier sinistre en date : une camionnette coupée en deux à Lille (Nord), au grand désespoir des autorités de la métropole.
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Le 13H
C’est devenu une habitude. Encastrée sous le pont, la remorque d’un camion est endommagée par la violence du choc. À Lille, un boulevard compte 7 mini-tunnels et… des dizaines d’accidents tous les ans. Dernier en date, celui d’une camionnette coupée en deux. La cargaison est restée bloquée sous le pont, la cabine du conducteur s’est arrêtée plusieurs mètres après. À chaque fois, le code de la route n’est pas respecté. Il est interdit aux véhicules de plus de 2,60 mètres de circuler sur cet axe.
« Ils ne regardent pas la hauteur et ils restent encastrés », explique une riveraine. « Quand on est au-dessus d’une certaine taille, ce n’est pas la peine de s’y engager. Il faut juste pouvoir lire un peu la signalisation« , précise un habitant. Dix-sept portiques de sécurité ont été installés à chaque entrée des mini-tunnels. Malgré la signalisation agressive, certains dépanneurs interviennent régulièrement pour désencastrer des camions bloqués.
« Surtout les camions de location, comme ils ne connaissent pas forcément la hauteur. Nous, on est appelé pour les désencastrer. En général, ce n’est pas très beau à voir à chaque fois. Il y a des débris partout », explique un professionnel dans la vidéo en tête de cet article. Les camions de plus de 2,60 mètres doivent emprunter les voies latérales. Celui d’Arnaud fait 4 mètres de haut. Interdiction pour lui d’emprunter les mini-tunnels.
« C’est signalé et vous avez aussi la hauteur de la cabine indiquée dans le camion. On ne peut pas se louper, ce n’est pas possible », ajoute-t-il. Depuis 5 ans, plus de 120.000 euros ont été investis par la métropole de Lille pour limiter les comportements dangereux.
« À un moment donné, on commence à se demander ce qu’il faut faire de plus. Si ce n’est peut-être avoir un comportement plus citoyen. On voit parfois des personnes ralentir et regarder si ça passe. En sachant donc que c’est très juste. Mais attendez, il faut une marge de sécurité quand même. Qu’est-ce que ça veut dire cette attitude ? », s’agace Bernard Gérard, vice-président (LR) en charge de la voirie à la métropole de Lille. D’autres travaux de signalisation avec un système lumineux pourraient être réalisés dans les prochains mois.
