dimanche, décembre 28

  • Stimuler le cerveau pour apprendre plus vite n’est plus de la science-fiction.
  • Des casques stimulent des zones cérébrales pour améliorer la vitesse d’apprentissage.
  • Les explications d’Anicet Mbida dans « Bonjour ! La Matinale TF1 ».

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Bonjour ! La Matinale TF1

Vous aimez savoir, mais pour ça, il faut apprendre, et apprendre c’est parfois très long et fastidieux. Imaginez un moyen justement de télécharger des tas de données dans son cerveau et d’apprendre en un temps record de nouvelles compétences. Un scénario digne de la trilogie Matrix (ou Black Mirror) qui pourrait devenir réalité. En effet, c’est ce qui se passe de l’autre côté de l’Atlantique, dans l’armée américaine, explique Anicet Mbida dans « Bonjour ! La Matinale TF1 ». D’une part, ils analysent l’activité cérébrale des meilleurs pilotes puis, lorsque de nouvelles recrues arrivent, ils leur font porter un casque avec des électrodes pour stimuler leur cerveau. Mais surtout, ils stimulent exactement les mêmes zones enregistrées sur les meilleurs pilotes. « Ce qui est très intéressant, c’est que la vitesse d’apprentissage a été divisée par deux. Ils apprennent deux fois plus vite que les autres après avoir été stimulés dans le cerveau« , indique le journaliste tech.

Stimuler son cerveau pour apprendre plus vite

S’il ne s’agit pas (encore) de télécharger des compétences directement dans le cerveau, cette technique permet donc d’apprendre plus vite. Serait-il possible alors d’apprendre à conduire ou une langue étrangère plus rapidement ? Possiblement, parce qu’il a « été prouvé qu’en stimulant certaines zones, le cerveau pouvait être mis dans une espèce de mode apprentissage, les neurones vont faire plus de connexions entre eux« , souligne Anicet Mbida. Toutefois, le cerveau reste encore un mystère pour les scientifiques qui ne savent pas encore exactement quel endroit stimuler et avec quelle intensité. 

Malgré tout, il existe de nombreux appareils qui promettent monts et merveilles : un casque audio qui a remplacé les haut-parleurs par de petites électrodes, par exemple. Elles vont stimuler le cerveau pour, par exemple, permettre d’apprendre plus vite à jouer d’un instrument, ou vous permettre de mieux vous concentrer quand il faut rédiger un rapport. Il y en a pour tous les prix, entre 200 et 800 euros. Évidemment, il y a un mais. « Toutes ces technologies ont beau être très prometteuses, aujourd’hui, on ne sait pas. Ça marche sur certaines personnes. Ça ne marche pas sur d’autres. Le cerveau reste encore très mystérieux« , explique le journaliste. Et il continue à passionner les scientifiques. En juillet dernier, les chercheurs de l’université de Surrey ont, eux aussi, démontré qu’une stimulation douce, indolore et non invasive pouvait ainsi améliorer les performances en mathématiques de certains étudiants. « Les techniques de neurostimulation non invasives offrent une voie prometteuse pour explorer les mécanismes causaux de l’apprentissage mathématique en modulant l’excitabilité corticale et les substances neurochimiques impliquées dans le traitement cognitif« , notent les chercheurs dans leurs conclusions publiées dans la revue PLoS (nouvelle fenêtre). Néanmoins, ce n’est pas une raison pour aller bricoler des électrodes dans l’espoir d’apprendre plus rapidement votre code de la route. « N’allez pas vous griller le cerveau avec ces petits machins-là« , conclut Anicet Mbida.

Sabine BOUCHOUL | Chronique : Anicet MBIDA

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