Cette vidéo ainsi que les conseils prodigués par le Dr. Pascal Goncalves ne sauraient se substituer à un avis médical personnalisé. Pour toute question, consultez votre médecin.
Pratique et rapide, le taboulé prêt à consommer s’est imposé dans les rayons frais des supermarchés comme une solution idéale pour les déjeuners sur le pouce ou les repas d’été. Cette spécialité orientale, traditionnellement composée de semoule, de légumes frais, d’herbes aromatiques et d’huile d’olive, bénéficie d’une image santé auprès des consommateurs. Pourtant, tous les taboulés industriels ne se valent pas et certains s’éloignent considérablement de la recette originale. Auteur de « Le bon choix au supermarché », aux éditions Souccar, le Dr Pascal Goncalves, médecin généraliste spécialisé en prévention, met en garde contre les versions ultra-transformées qui envahissent les étals. Derrière l’apparence fraîche et végétale de ces produits se cache parfois une composition nutritionnelle problématique, avec des ingrédients que personne n’utiliserait dans sa cuisine. Pour le praticien, la vigilance s’impose au moment de l’achat car l’écart entre un bon et un mauvais taboulé peut avoir des conséquences sur la santé à long terme.
Les critères essentiels pour bien choisir
Face à la multiplication des références en rayon, deux critères fondamentaux permettent de distinguer un taboulé de qualité d’un produit à éviter. « La première chose qu’on va regarder quand on va vouloir acheter un taboulé prêt à consommer, c’est effectivement la proportion de légumes », explique le Dr Goncalves. Ce critère détermine la valeur nutritionnelle réelle du produit. Un taboulé riche en légumes apporte des fibres, des vitamines et des minéraux essentiels, tout en limitant l’apport calorique. Le second élément crucial concerne le type de matières grasses utilisées. « Est-ce qu’on a utilisé de l’huile d’olive, de l’huile de colza ou une autre huile hydrogénée à la place ? », interroge le médecin. Les huiles de qualité comme l’huile d’olive ou de colza offrent des acides gras bénéfiques pour la santé cardiovasculaire, contrairement aux huiles hydrogénées ou de moindre qualité. Le taboulé Bonduelle, cité en exemple par le praticien, répond à ces exigences avec « une grande proportion de légumes, de bonnes matières grasses et pas d’ingrédients ultra-transformés ». Ces trois caractéristiques en font un choix recommandable pour une consommation régulière.
Attention aux ingrédients ultra-transformés
À l’opposé, certains taboulés industriels s’apparentent davantage à des produits ultra-transformés qu’à des préparations fraîches. Le Dr Goncalves prend l’exemple du taboulé Marque Repère aux pâtes perlées et au chorizo pour illustrer ce qu’il faut éviter. « Le premier ingrédient, ce n’est pas des légumes, c’est des pâtes », souligne-t-il. Cette inversion de priorités transforme radicalement le profil nutritionnel du produit, qui devient bien plus riche en glucides et calories. Plus inquiétant encore, ce type de taboulé contient « une dizaine d’ingrédients ultra-transformés que vous n’utiliseriez absolument pas à la maison », précise le médecin. Parmi eux, le sirop de glucose occupe une place de choix. « Le sirop de glucose, c’est du sucre. Est-ce qu’à la maison, quand vous faites votre taboulé, vous ajoutez un petit peu de sucre à la fin ? », interroge-t-il pour mettre en évidence l’absurdité de cet ajout. Ces produits comportent également des émulsifiants, des épaississants et des arômes artificiels. « Comme on met moins de légumes, on compense le goût par des arômes », explique le Dr Goncalves. Cette stratégie industrielle vise à réduire les coûts tout en maintenant une « appétibilité » acceptable, au détriment de la qualité nutritionnelle. La consommation régulière de ces ingrédients ultra-transformés est associée à divers problèmes de santé, selon de nombreuses études scientifiques.
L’importance de lire les étiquettes
Pour éviter les mauvais choix, le Dr Goncalves recommande une méthode simple mais efficace applicable à tous les produits alimentaires. « Avant d’acheter votre taboulé, et ça j’ai envie de vous dire que c’est valable pour tous les produits que vous allez acheter, regardez la liste d’ingrédients et notamment les premiers ingrédients », conseille le médecin. Cette habitude permet de connaître instantanément la composition réelle du produit. « Les premiers ingrédients sont les ingrédients dont la proportion est la plus importante », rappelle-t-il. Dans le cas du taboulé, cette vérification est cruciale. « Vous voulez un taboulé, essayez de maximiser au moins les légumes en premier ingrédient », insiste le praticien. Un taboulé digne de ce nom doit afficher les légumes en tête de liste, suivi de la semoule ou du boulgour, puis d’une huile de qualité. Si les pâtes, le sucre ou des additifs apparaissent parmi les premiers composants, le produit s’éloigne de sa vocation initiale. Cette démarche responsabilise le consommateur et lui permet de faire des choix éclairés. Elle s’inscrit dans une démarche de prévention santé plus large, visant à limiter l’exposition aux produits ultra-transformés et à privilégier une alimentation la plus naturelle possible.









