dimanche, décembre 14

  • Si certaines enseignes de grande distribution profitent de la créativité de leurs salariés, pour attirer de nouveaux clients sur les réseaux sociaux, elles ne sont pas les seules.
  • En témoigne l’exemple de la pâtisserie-chocolaterie Sève, dont les ventes en ligne ont été multipliées par 10 en cinq ans de présence sur les réseaux sociaux.
  • C’est aussi la stratégie choisie par la fromagerie Mons, basée dans la Loire.

Suivez la couverture complète

Le 20H

Arthur n’est pas seulement chocolatier. Depuis quelques années, il est aussi influenceur. « Pour toutes les personnes qui arrivent sur le live, on va vous présenter la fabrication du chocolat », lance-t-il aux internautes en plein tournage dans le reportage du 20H en tête de cet article. « Là, on va retrouver Monsieur Sève qui est en train de déposer le fameux praliné aux amandes à l’intérieur de chacune des petites coques. »

Cela fait plus de 30 ans que la famille a repris la chocolaterie, et même le père, le grand patron, se prête au jeu et explique son métier en direct sur les réseaux sociaux. D’ailleurs, pour être embauché dans l’entreprise, il faut accepter d’être filmé : c’est écrit dans le contrat de travail. Le but ? Vendre toujours plus de chocolat. Et ça fonctionne : les ventes en ligne ont été multipliées par 10 en 5 ans de présence sur les réseaux sociaux, où ils sont suivis par plus d’un million et demi d’abonnés. 

Charline, qui fait partie de ces clients digitaux, passe directement en boutique le lendemain. « C’est important pour moi, je trouve, de voir d’où viennent les produits, comment ils sont utilisés. C’est important aussi de voir les équipes et les locaux. Donc ça donne encore plus envie d’acheter puisqu’on a confiance », explique-t-elle.

« Un petit aperçu de notre savoir-faire »

Se montrer au plus grand nombre sur les réseaux, c’est aussi la stratégie choisie par la fromagerie Mons basée dans la Loire. Cela lui permet de faire découvrir aux futurs clients ses wagons et son ancien tunnel ferroviaire de plus de 100 ans reconverti en cave d’affinage. « Ça nous a permis d’ouvrir les portes au grand public, qu’il puisse avoir déjà un petit aperçu de notre savoir-faire, du tunnel, de ce qu’on faisait. Et les réseaux sociaux, en effet, nous permettent de faire la promotion des dates de visite et de faire découvrir le lieu », explique dans la vidéo ci-dessus Laure Dubouloz, responsable communication et marketing pour Mons Fromager Affineur. 

La fromagerie familiale met en avant son savoir-faire artisanal avec une pointe d’humour. Grâce à cette visibilité, ils vendent un peu partout en France et même à l’étranger. « Vous êtes dans une entreprise familiale depuis trois générations, avec des choses qui n’existaient pas avant. Donc, il faut s’adapter à ça, s’adapter à des questions incongrues qui arrivent comme ça, mais qui sont dues justement à la curiosité qu’on suscite avec les réseaux », explique Laurent Mons, fromager et directeur du centre de formation Mons Fromager Affineur. 

De la publicité sans discours commercial

Avec ses vidéos, la fromagerie ouvre les portes de ses différents sites et dévoile ses coulisses jusqu’à la préparation de commandes qui seront ensuite expédiées. Une manière de mettre en confiance les clients. « Cette fromagère, elle ne cherche pas à vendre des produits par rapport à une publicité très frontale. Ce type de contenu permet délicatement d’amener le consommateur à s’attacher aux produits sans avoir un discours commercial », analyse Manuela D’Halloy, experte en conseil marketing, digital et intelligence artificielle. Et la fromagerie constate justement cet attachement au produit : à chaque publication, les visites doublent sur le site Internet.

La rédaction de TF1info | Reportage : Manon AOUSTIN CHANGEON et Cléa JOUANNEAU

Share.
Exit mobile version