Avec notre correspondante à Tegucigalpa, Marie Griffon
Ermín López, est membre du MILPAH, l’une des plus grandes associations autochtones du Honduras. Selon lui, ce retour du Parti national est catastrophique. « Ce sont des assassins ! Et ils se moquent totalement de violer les droits humains ».
Près de 90 militants environnementaux ont été tués par des groupes criminels sous les mandats du Parti national. Les mouvements indigènes dénoncent la complicité du parti avec ces groupes, car il prône l’extractivisme explique Ermin Lopez. « Le Parti national, pendant ces douze années au pouvoir, a autorisé des concessions géologiques, hydroélectriques et photovoltaïques. Ils ont cédé nos territoires, ils y sont entrés de force. Nous assistons donc à un retour en arrière dangereux pour notre société et pour nos peuples ».
Appréhension également exprimée par les mouvements féministe, lesbien, homosexuel et transexuel. Florenz Carranza, est la porte-parole du Centre LGBTQI de la capitale. « Nous allons être affectés, car les membres du parti se sont clairement prononcés contre les droits que nous cherchons à obtenir. En tant qu’organisations, nous allons devoir nous préparer pour les quatre prochaines années, car la situation politique du pays va être instable ».
Un militantisme legislatif qui se complique également, car le Parti national détient désormais la majorité au Congrès.
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