Photographier des insectes, c’est tout un art.
C’est celui que pratique désormais un jeune photographe vivant dans l’Hérault, ancien informaticien devenu meilleur ami des bêbêtes.
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Le 13H
Ses modèles sont difficiles à apprivoiser. Pourtant, ses photos se révèlent très impressionnantes. Il faut juste arriver à dénicher ceux qui voudront bien prendre la pose. C’est tout l’art de Clément Boyer, photographe vivant dans l’Hérault et spécialisé dans les insectes qui partage ses (somptueux) clichés sur son site internet. « Ils vont sauter un peu partout, donc ils ne seront jamais évidents à photographier », glisse-t-il dans le sujet en tête de cet article. « J’aime bien le fait de ne pas pouvoir tout maîtriser. Je dois faire avec ce que j’ai, mais le but, c’est de faire le mieux possible avec ce qui m’est proposé. »
Son secret ? Se lever tôt et venir au lever du soleil. Pas seulement pour profiter de la belle lumière, mais pour surprendre au réveil les insectes encore tout engourdis après la nuit, notamment les papillons : « Ils ne sont pas encore assez chauds pour s’envoler, donc ils vont rester sur leur support où ils ont passé probablement toute leur nuit », assure l’expert. Les plus immobiles, plus faciles à photographier, ne sont pas les plus appréciés, comme les araignées. Pour autant, le photographe dit avoir « une vision un peu plus poétique » : « Peut être que ça, ça permet de faire en sorte que les gens apprécient quand même les araignées par mes images », espère-t-il.
De quoi alimenter l’inventaire national du patrimoine naturel
Drôle de parcours que celui de cet informaticien s’étant formé à la photo animalière pendant le premier confinement. Une passion est née pour ces petites bêtes invisibles et ne l’a plus jamais quittée depuis quatre ans : « Ça me permet d’en apprendre beaucoup sur un monde que je ne connaissais pas et surtout de le partager avec d’autres gens. J’ai l’impression d’avoir trouvé une source inépuisable de sujets, donc ça me fait vachement plaisir. »
Avec ses 200 photos par an postées sur les réseaux sociaux, il magnifie et met en lumière des insectes méconnus. Des données précieuses qui ont aussi une valeur scientifique et lui permettent d’alimenter l’inventaire national du patrimoine naturel qui recense toutes les espèces en France.