dimanche, mai 19
Steve Harris, Clive Burr, Paul Di’Anno, Adrian Smith et Dave Murray du groupe Iron Maiden, en 1981.

ARTE – VENDREDI 26 AVRIL À 22 H 35 – DOCUMENTAIRE

Le metal, ce genre dérivé du rock tendance extrême, demeure bel et bien inoxydable cinquante-cinq ans après ses premières déflagrations électriques. Alors que la Philharmonie de Paris présente, jusqu’au 29 septembre, l’exposition « Metal. Diabolus in Musica », la chaîne franco-allemande Arte, partenaire de l’événement, diffuse Heavy Metal Kingdom, un documentaire consacré à l’un de ses sous-genres, la nouvelle vague heavy metal britannique.

L’éclairant documentaire de Sophie Peyrard raconte, appuyé de nombreux témoignages et archives de concerts, la genèse et l’impact de cette mouvance plus communément appelé « NWOBHM » (soit l’acronyme de New Wave of British Heavy Metal) ayant sévi entre 1979 et 1983.

Au tournant des années 1970, les pionniers Led Zeppelin, Deep Purple et Black Sabbath sont en bout de course. Et, surtout, dépassés par la fraîcheur et la liberté du mouvement punk. Une nouvelle génération de musiciens aux cheveux longs puise alors l’inspiration dans ces deux courants : en mélangeant les compositions épiques et les riffs de guitare sombres des aînés avec l’urgence rythmique du punk.

Lire le décryptage (2024) | Article réservé à nos abonnés Le metal, un pacte faustien avec l’héritage de la musique classique

Heroic fantasy et science-fiction

Ce nouveau son passe, dans un premier temps, sous les radars des médias et des maisons de disques, faute de salles pour que les groupes se produisent. Mais la donne va changer grâce au DJ Neal Kay, qui organise des soirées heavy metal au Bandwagon, un club du nord de Londres. Parmi les dizaines de cassettes qu’il reçoit, celle d’Iron Maiden, emmené par le bassiste Steve Harris, lui fait grande impression.

Intrigué par le succès de ces soirées, le magazine Sounds consacre des articles aux revigorants Def Leppard de Sheffield, à Samson (avec le chanteur Bruce Dickinson, futur Maiden), Girlschool (rare formation féminine), Saxon, Diamond Head, Angel Witch… Leurs pochettes d’album inspirées de l’heroic fantasy et de la science-fiction offrent à la jeunesse une évasion à la grisaille des années Thatcher. Les plus expérimentés Motörhead et Judas Priest sont rapidement affiliés à la NWOBHM.

Signe de cet engouement, la « vierge de fer » (Iron Maiden) joue à l’émission télévisée « Top of the Pops », sans playback, fait exceptionnel depuis les Who en 1972. Pyromania (1983), le troisième album de Def Leppard, se hisse au deuxième rang du classement américain, juste après Thriller (1982), de Michael Jackson. Mais une vague en emporte une autre, le succès du hair metal venu de Californie (Mötley Crüe) signe le déclin du mouvement.

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