À moins d’une semaine du scrutin, “la course à la présidentielle a pris un nouveau virage” jeudi 31 octobre, note le New York Times. Après s’être écharpés mercredi autour de la gaffe de Joe Biden qui avait traité les partisans de Trump d’“ordures”, la démocrate et le républicain ont cette fois-ci échangé des coups sur la question des droits des femmes, un thème crucial lors de cette campagne marquée par la question de l’accès à l’IVG.
Une manière pour les deux candidats de s’“infliger mutuellement des blessures politiques qui mettront des jours à guérir au moment même où les Américains commencent à voter”, remarque le quotidien new-yorkais.
Alors que la candidate démocrate se trouvait jeudi en campagne dans deux États pivots, le Nevada et l’Arizona, son équipe a fait circuler un passage d’un meeting de Donald Trump datant de la veille où il se moquait de ses propres conseillers lui demandant d’arrêter de se présenter en “protecteur” des femmes. “Je vais le faire que cela plaise ou non aux femmes”, avait alors répliqué Donald Trump.
“Une phrase qui résume le ’gender gap’”
“Sans apparemment le vouloir – mais sans pouvoir s’en empêcher – Trump a, avec phrase, résumé le ’gender gap’, l’écart entre les sexes qui définit la course à la présidentielle de 2024”, remarque le Washington Post. Harris est populaire auprès des femmes, notamment blanches, ce qui est clairement lié au fait que l’accès à l’avortement a été un élément central de la campagne électorale. La campagne de Trump, elle, “a été résolument axée sur le fait de séduire les hommes, en particulier les jeunes hommes qui s’intéressent peu à la politique”, remarque le quotidien américain.
Harris a “sauté” sur le commentaire de son adversaire conservateur jeudi, affirmant que les femmes étaient capables de décider par elles-mêmes, note le Boston Globe. En meeting à Phoenix en Arizona, elle a accusé Trump de “ne tout simplement pas respecter la liberté et l’intelligence des femmes pour savoir ce qui est le mieux pour elles”. “Nous faisons confiance aux femmes”, a proclamé Kamala Harris. Elle a plus tard répété ces critiques à un autre meeting à Reno, dans le Nevada, un autre “swing state”.
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