Le harcèlement scolaire est un fléau qui impacte toujours plus de jeunes : un collégien ou lycéen sur cinq en est aujourd’hui victime en France.
Une nouvelle campagne de prévention a été lancée ce lundi 2 septembre par Gabriel Attal.
Un autre moyen de lutte réside dans les assurances scolaires, dont certaines intègrent un accompagnement en cas de harcèlement.
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Le fléau du harcèlement scolaire
En ce jour de rentrée scolaire, Gabriel Attal, Premier ministre démissionnaire, a lancé ce lundi 2 septembre une nouvelle campagne nationale contre le harcèlement à l’école. L’ancien ministre de l’Éducation nationale a fait de la lutte contre ce fléau une « priorité absolue ». Il faut dire qu’entre 700.000 et 1 million d’élèves en sont victimes chaque année en France, ce qui correspond à environ 10% des enfants scolarisés.
Mais, selon une étude menée par Leocare, en partenariat avec Poll&Roll, plus de la moitié (53%) des parents ignorent que le harcèlement à l’école est désormais pris en charge par certains assureurs, qui proposent des contrats dédiés, notamment dans le cadre de l’assurance scolaire. « D’où l’importance de bien connaître cette protection du quotidien, et de procéder à un comparatif des contrats et des assureurs », explique Christophe Dandois, cofondateur de Leocare.
En règle générale, les garanties harcèlement scolaire se retrouvent principalement comme garanties accessoires à un contrat d’assurance « garantie des accidents de la vie », de multirisque habitation ou d’assurance scolaire traditionnelle. Les assurances de téléphonie mobiles s’intéressent aussi à la question, tout comme, dans un autre registre, les contrats de prévoyance en entreprise négociés par les partenaires sociaux, indique Lecomparateurassurance.com.
Les garanties prennent souvent la forme de services d’informations et d’assistance juridiques avec un accès à une plateforme téléphonique. On trouvera également des remboursements en cas de vol ou de casse de matériel ainsi que l’effacement des données lors de cyberharcèlement. Des prestations de protection juridique peuvent être aussi proposées pour préparer d’éventuelles actions en justice à l’encontre des harceleurs. Même si les parents de la victime ne peuvent pas déposer plainte contre les parents des agresseurs, ils peuvent engager la responsabilité civile de ces derniers. Pour activer les couvertures d’assurance, un dépôt de plainte est généralement exigé, mais aussi un arrêt de travail du médecin ou une information faite auprès de l’établissement.
Attention toutefois de vérifier les conditions de souscription, les garanties proposées et les exclusions éventuelles. « L’élève peut ne pas être pris en charge en dehors de l’établissement scolaire par exemple. Or, les jeunes peuvent se faire agresser dans les vestiaires d’une salle de sport, dans le bus, dans la rue sur le chemin de l’école ou encore lors d’un séjour en colonies de vacances ou dans le cadre d’un bizutage à l’université. Dans ces conditions, une garantie scolaire de base sera inefficiente », prévient Nora Tirane-Fraisse, présidente et fondatrice de l’association Marion la Main Tendue, spécialisée dans la lutte contre le harcèlement scolaire.